Et cependant, comme j’aurais menti maintenant si je lui avais écrit, comme je le lui disais à Paris, que je souhaitais qu’il ne lui arrivât aucun accident. Ah ! s’il lui en était arrivé un, ma vie, au lieu d’être à jamais empoisonnée par cette jalousie incessante eût aussitôt retrouvé sinon le bonheur, du moins le calme par la suppression de la souffrance. La suppression de la souffrance ? Ai-je pu vraiment le croire ? croire que la mort ne fait que biffer ce qui existe et laisser le reste en état ; qu’elle enlève la douleur dans le cœur de celui pour qui l’existence de l’autre n’est plus qu’une cause de douleurs ; qu’elle enlève la douleur et n’y met rien à la place. La suppression de la douleur ! Parcourant les faits divers des journaux, je regrettais de ne pas avoir le courage de forme