Elle portait une toilette fort simple, coquette toutefois. La jupe, joliment relevée, laissant voir des bottines haut lacées, la toque, posée de côté sur l’oreille, lui prêtaient un air de gaminerie provocante. Mosto et la jeune fille se reconnurent sans étonnement. – Pou ? Zizèle ! – C’est moi, papa ! Peut-on savoir ce que vous bricolez ici ? – Riène, mone enfant, come touzours. Il est si difficile de se rendre outile ozourd’houi. Mais toi, que viénes-tou faire ? – Dame, papa ! je viens voir si quelqu’un ici aurait besoin d’apprendre le français. – Alors te voilà professor à présente ? – Il faut bien travailler. L’argent ne grouille pas à la maison depuis que vous en êtes parti. – Ah ! ze sais, s’écria le comte, ta mère, son désordre… – Oui, maman dit que vous avez tout mangé. –