L’office dura jusqu’à midi et quelques minutes. Une heure après, l’autel avait disparu, les brigands s’étaient remis à boire, et le bon vieillard leur tenait tête. Hadgi-Stavros me prit à part et me demanda si j’avais écrit. Je lui promis de m’y mettre à l’instant même, et il me fit donner des roseaux, de l’encre et du papier. J’écrivis à John Harris, à Christodule et à mon père. Je suppliai Christodule d’intercéder pour moi auprès de son vieux camarade, et de lui dire combien j’étais incapable de trouver quinze mille francs. Je me recommandai au courage et à l’imagination de Harris, qui n’était pas homme à laisser un ami dans l’embarras. « Si quelqu’un peut me sauver, lui dis-je, c’est vous. Je ne sais comment vous vous y prendrez, mais j’espère en vous de toute mon âme : vous êtes un si