XXII Comment Maximilienne apprend qu’elle est aiméeMalgré sa vieille expérience, la marquise de Neuvelle était fort crédule ; aussi croyait-elle à ce que lui avait dit le faux comte de Rogas comme une vraie chrétienne croit à la parole de l’Évangile. Et ce n’était pas une vaine promesse qu’elle avait faite à José Basco, en lui disant qu’elle userait de son influence auprès de Maximilienne et de ses parents en faveur du comte de Montgarin. Rapprocher les deux jeunes gens, se placer entre eux comme un trait d’union, était un rôle qui ne déplaisait point à madame de Neuvelle. Il est vrai que l’excellente femme était persuadée qu’en s’intéressant à l’amour du comte de Montgarin elle travaillait également au bonheur de Maximilienne. Certes elle aurait pensé d’une autre manière, si elle eût p