XV
Ludovic de MontgarinLe comte Ludovic de Montgarin demeurait rue d’Astorg dans un hôtel peu spacieux, mais d’un fort joli aspect, qu’il avait acheté quatre ans auparavant. Afin de faire cette acquisition, il avait vendu deux maisons d’un excellent rapport qu’il possédait à Dijon.
À cette époque, le jeune homme était déjà lancé, suivant son expression, dans le tourbillon infernal, c’est-à-dire dans les désordres de la vie parisienne à outrance. Ne songeant pas à réfléchir et à interroger sa conscience, il sacrifiait tout aux plaisirs dont il était avide. D’un excès il passait à un autre. Étourdi, enivré, pris de vertige, il se vautrait dans toutes les débauches. Son argent, qu’il jetait à pleines mains, payait des orgies sans nom. En même temps, il ruinait sa santé, flétrissait son inte
