XXIV Monseigneur le prince de Courtenay« … La funeste merveille de cette maison qui dans un si long espace n’a pu produire un seul sujet dont le mérite ait forcé la fortune… » Cette phrase de Saint-Simon était la chape de plomb que le prince de Courtenay portait dans la vie. L’impuissance de sa race et la sienne propre, à montrer la force de son droit, le torturait. Il eût fait l’impossible, l’insensé, et levier de tout, pour relever son blason et le hausser à la gloire. Depuis vingt ans il attendait un évènement où jeter le grappin de sa rageuse et stérile ambition, et les circonstances ironiquement se dérobaient sous sa main fiévreuse, capable cependant de grandes choses, car il eût donné sa vie pour que le nom de Courtenay, effacé de l’histoire, y reparût réécrit, ne fut-ce qu’une fois