XX MérodackPoète inconsolable de n’être pas un génie, mystique désolé de n’être pas un saint, son vain effort vers la perfection de l’esprit et du cœur, dès quinze ans, assombrit sa pensée. Embourbé un moment dans la fange passionnelle, il s’en dégagea avec la fureur d’avoir été trompé par la chair et volé par l’amour ; il s’enfuit dans la foi ; et tiède, impuissant à créer, impuissant à aimer, renversé par toutes ses chimères, il fut piétiné par elles. Avant d’apercevoir le sphinx de l’initiation, il s’était jeté dans une lecture, à esprit perdu ; pour supporter son infériorité, il se dépaysait de lui-même ; il eut beau, sans relâche, verser en sa tête, comme dans un tonneau-Danaïde, le Verbe écrit, les sciences ne faisaient qu’y passer. Le livre lui gâta la vie ; l’archaïsme de ses pr