Déboires 03
****LUCIE****
J'enfile la tenue et les chaussures apportées par Brigitte. Je la suis tranquillement comme une fille suit sa mère. Nous hélons un taxi et elle lui donne la destination. Je m'étonne de ce que nous allons faire là-bas mais j'évite de poser trop de questions ; n'est-ce pas que je voulais de l'argent ? Alors, je me tais. Nous prenons place dans un bar climatisé très confortable. Brigitte me fait savoir que nous allons attendre ceux pour qui nous allons travailler ici ; elle me demande si je désirais manger ; j'accepte et nous commandons.
Peu de temps après, trois hommes font leur entrée ; ils nous saluent gentiment puis s'installent ; ils commandent aussi des mets puis l'un d'eux s'adresse à Brigitte :
- Alors Brigitte, prête pour tout à l'heure ?
- oui ;
- Et ta copine ?
- Nous serons prêtes dit-elle pour moi t'ai-je déjà déçu ajoute-elle face aux regards insistant de ce dernier
- non ! Réponds l'homme
- alors t'inquiète pas
Jusque-là, je n'arrive pas à m'imaginer ce dont il s'agit, je veux bien demander à Brigitte mais elle ne me laisse pas placer mots. Les mets commandés sont prêts ; nous avons mangé en silence ; à la fin du repas, les hommes ont payé et nous avons embarqué dans une voiture tous ensemble.
Nous arrivons devant une belle villa ; un homme, certainement le gardien, ouvre la porte et la voiture s'y engouffre. Nous en descendons et les suivons. Nous traversons un salon et nous arpentons un couloir qui mène dans une chambre. Un des hommes ouvre la porte avec une clé et dit à Brigitte :
- Quand vous serez prêtes, faites-nous signes.
Brigitte entre dans la chambre et je la suis, toute craintive. Mon cœur bat. En quoi consiste ce job ? Que va-t-il se passer ? Ai-je eu tort d'avoir suivi Brigitte ?
****JULIE***
La bonne dame a ouvert de gros yeux quand je suis venue m'asseoir sur la natte. A la fin de la journée, ayant su avec certitude qui j'étais, elle a eu un malaise et a passé la nuit à l'hôpital. A son retour, elle a refusé de paraître dehors malgré l'insistance de toute la famille.
Ça fait son problème ; je suis aussi l'épouse de Max même si c'est elle qui a la bague au doigt. Il faut qu'une solution soit trouvée pour mes enfants car je ne travaille pas. Max me faisait mener une vie de luxe ; il m'a loué un bel appartement et il l'a équipé comme pas possible. Il a entamé la construction d'une maison pour moi et son fils quand cette maudite mort l'a fauché.
Finalement, c'est moi qui ait pris la place de la veuve car la stérile a refusé de revenir ; elle est restée à l'intérieur, situation qui ne manque pas d'intriguer les nombreux visiteurs qui défilaient dans la maison pour présenter les condoléances.
Je ne sais même pas ce qu'elle fait encore dans la maison ; à sa place, je me serai fâchée, aurait pris mes affaires et aurait dégagé. Qu'est-ce qu'elle attend encore pour libérer la maison ?
****LEON****
C'est dans le malheur que l'on voit le vrai visage des gens. Aujourd'hui, les parents de Blandine lui interdisent de me donner son rein sous peine de la maudire ! Quand je pense à tout ce que j'ai fait à cette famille par le passé ! Hum, l'ingratitude des êtres humains ! Maintenant que j'ai perdu mon prestigieux emploi et que je n'ai plus rien, je suis devenu un moins que rien.
Ainsi va la vie ; c'est une succession de leçons qui doivent être vécues pour être comprises. Je dois être assez fort pour accepter la mort. Ma femme est décidée à m'aider ; mais je ne veux pas qu'elle ait de problèmes avec ses parents ; d'ailleurs, si ce n'est pas Blandine et notre fille de trois ans, qu'est-ce qui me retient dans ce monde obscur ? Rien du tout. Il faut que je parte ; ce sera une délivrance pour Blandine. Depuis que j'ai perdu mon emploi, toute la charge du foyer lui revient. Je ne me sens déjà pas à l'aise. Le mieux, c'est de quitter ce monde. Elle va pleurer un temps mais après, elle va m'oublier. C'est une question de temps. Le temps a raison de tout.
Il faut que l'on m'appelle un notaire ; je veux faire mon testament. Je n'ai plus beaucoup de biens mais le peu qui me reste reviendra à Blandine et à ma fille.
Blandine vient d'entrer à nouveau dans ma chambre d'hôpital ; elle a dû constater ma mine déconfite car elle prend ma main, soulève mon menton et me dit avec sourire :
- Mon chéri, la phrase « N'aie pas peur » est écrite 365 fois dans les Saintes Ecritures. C'est un rappel quotidien de Dieu pour nous dire de vivre chaque jour sans crainte.
Je souris ; Blandine réussit toujours à me donner le sourire ; ma femme est un soutien capital sinon j'aurais sombré depuis. Elle est très pieuse et sait me donner du réconfort quand j'en ai besoin. Je lui réponds :
- Merci ma chérie ; maintenant, il faut que tu me trouves un notaire le plus rapidement possible.
- Pour quoi faire ?
- Trouve-moi juste un notaire.
Blandine se lève du lit, fais quelques pas dans la salle et se met face à la fenêtre :
- Respire Léon ; c'est juste un mauvais moment ; pas une mauvaise vie. Tu sais, Mère Teresa disait que "La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter." Je suis persuadée que bientôt, tout ceci ne sera que du passé ;
- Ne te mets pas tes parents à dos à cause de moi Blandine ; en plus, si cela tournait mal, je me sentirai coupable.
- Tes paroles doivent être le reflet de tes espoirs et non de tes peurs. Ne t'inquiète plus ; j'ai pour toi une bonne nouvelle ; le docteur a trouvé un donneur compatible.
- Quoi ! Tu en es sûre ?
- Je pensais que le docteur te l'aurait dit ! Une personne qui vient de mourir est compatible.
- Non, il ne m'a rien dit du tout.
- Je pense que tu seras opéré aujourd'hui ; je dois me rendre à la maison ; je vais chercher la petite chez ta sœur ; je ne tarderai pas ; je t'aime Léon ;
- Moi aussi Blandine.
Nous nous embrassons si tendrement qu'il s'en fallait de peu que nous fassions l'amour dans cet hôpital ; l'entrée d'une infirmière nous sauve d'une éventuelle gaffe ; Blandine profite pour s'en aller. Je suis vraiment content de cette nouvelle ; je remercie Dieu dans mon cœur. L'espoir renaît.
****LUCIE****
Brigitte me demande de m'asseoir pour qu'elle explique en quoi consiste le travail :
- Bien Lucie, tout à l'heure, ces hommes vont venir ici et nous allons partouzer avec eux ;
- Partou quoi ?
- Partouzer ?
- Je ne comprends pas ; ça veut dire quoi partouzer ?
- En termes clairs, cela veut dire que nous allons coucher avec eux mais ensemble ;
- Quoi !!!
Tout mon être avait réagit et refusait de participer à cette chose
- Baisse le ton, pourquoi tu cries ?
- Mon Dieu ! J'aurais dû insister pour que tu m'expliques avant que je ne te suive ; mais je t'ai fait bêtement confiance ;
- Où est le mal ? Tu penses que l'argent s'obtient gratuitement ? En plus ce n'est pas les miettes que l'on te donne dans tes affaires de ménage et de lessive ma chère ; tu vas avoir beaucoup d'argent ;
- Non Brigitte, je ne marche pas ; jamais, je ne ferai une telle chose ;
Même y penser me répugnait, tout mon corps vibrait comme si j'avais pris quelque chose qu'il ne voulais pas digéré
- Tu m'étonnes Lucie ; tu galères comme pas possible, je t'offre une solution des plus onéreuse et toi tu joues les sainte
- Donc c'est que tu fais pour t'en sortir ?
- Trêve de bavardage ; tu marches ou pas ;
- Non, je ne marche pas et je veux partir.
- Eh bien regarde bien les faits
- Les quoi ?
- Les faits ! Tu as mangé et bu à leur frais et tu es présentement dans une chambre dans leur maison, tu penses pourvoir sortir d'ici aussi simplement que t'ai entré ? Si tu veux penses à l'argent que t'auras en main en sortant d'ici
- Je te dis que ceci, ce que vous voulez faire ici ne m'intéresse pas
- Et moi je te dis que tu ne peux sortir d'ici comme ça où tu le feras consentante ou tu le feras non consentante tel est réellement le choix qui s'offre à toi
Brigitte me fusille du regard
****GAETAN****
La date des obsèques est fixée ; bientôt, la vie sera belle ; je vais gérer tous les biens de Max. Ce n'est pas ma faute s'il est mort. Max était mon frère mais je ne l'aimais pas ; je faisais juste semblant parce que j'avais besoin de son aide. Il était imbu de sa personnalité et se prenait pour le chef alors qu'il n'est pas notre père ; il n'est que le frère aîné ; pour avoir quelque chose de lui, autant passer par Marie-Ange sinon c'est peine perdue.
Max avait la grande gueule ; aujourd'hui, où est-il ? il se rend déjà certainement compte qu'un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Max se croyait le centre du monde.
*****MARIE-ANGE*****
Jusqu'au jour de funérailles, j'ai refusé de m'assoir dehors sur la natte avec cette femme. Il n'en était pas question. Mais le jour des obsèques, je n'ai pas eu d'autre choix que d'occuper la place qui est la mienne ; entre-temps ma mère et ma sœur m'ont beaucoup parlé :
- Laisse ma fille ; laisse tout à Dieu ; fais ce que tu dois faire ; c'était toi la femme légale de Max ; fais juste ce que tu dois faire.
Les cérémonies se sont bien déroulées ; elles ont eu lieu dans le village de Max. La seule chose qui m'a fait mal, c'est que j'aurais voulu avoir le corps de Max en face pour lui cracher ma colère ; je sais qu'il m'entendra. J'ai appris que les morts assistent à leur propre enterrement. Est-ce un mensonge ? Est-ce la vérité ? Moi, je choisis d'y croire. Mais dès que je l'ai vu, la colère est partie, la tristesse m'a envahit, j'ai pleuré sa disparition et ses méfaits mais surtout plus le fait de ne plus le voir, de rester avec toutes ses questions en moi. M'avait-il aimé ? Était-ce de la pitié ? Pourquoi m'avoir caché ça ? ... Tellement de question et la seule chose que j'ai pu dire
- Tu as toujours su comment j'allais face à ma mine, Max, si tu me regarde aujourd'hui que constate tu ?
Plus aucun son n'est sorti de ma bouche
Au village, Georgette n'a pas arrêté de m'embêter ; j'ai dû avoir beaucoup de patience avec elle.
A la fin, je m'apprêtais à retourner quand une des tantes de Max me faire savoir que je dois encore rester au village pendant vingt et un jours pour y subir les rites de veuvage. Ces gens-là ne me connaissent pas ; veuvage pour qui ? Je refuse d'obtempérer ; je ne vais pas subir ce genre de rites contraignants et rudes pour Max alors qu'il a passé tout son temps à me tromper et à me mentir. Nous n'avons même pas d'enfants ensemble. Je refuse catégoriquement.
Ma belle-famille a commencé à me menacer de toutes sortes de malédictions ; qu'à cela ne tienne ; de toute façon, la mort d'un conjoint, c'est la fin du mariage. Que chacun prenne son chemin. Malgré toutes les diverses formes d'intimidation, je retourne en ville ; mais je suis consciente qu'une guerre vient d'être ouverte.
***BLANDINE***
J'ai bien réfléchi et j'ai décidé de donner mon rein à Léon. Il aura un rein et il me restera un rein. Eh oui ! Je ne peux pas le laisser mourir. Mais il ne le sait pas ; je lui ai dit qu'un donneur a été trouvé ; il est content.
Je veux garder espoir en Dieu mais l'entendre parler de notaire m'a fait fléchir face aux menaces de mes parents, parfois l'on se pose trop de question où il n'en faut plus, il faut juste observer et apprendre à écouter les signes et j'ai la conviction que je suis là pour Léon comme il l'a été auparavant pour moi, Dieu couvrira le reste et les interventions sous sa puissante gloire.
Mes parents et mon frère pensent qu'il y a un risque à donner son rein. Peu importe ! Léon et moi, nous nous aimons et nous avons une fillette à élever. Même si je mourrais pendant la transplantation, ce n'est pas grave car je sais que Léon aurait fait la même chose pour moi.
****MARIE-ANGE****
Un mois après les obsèques, je suis tranquillement allongée sur mon lit en train de penser à ma vie future quand ma belle-sœur cogne à ma porte avec brutalité en criant mon nom :
- Marie- Ange ! Marie-Ange !
Je me demande ce qu'elle a à m'appeler ainsi ; je ne lui réponds pas ; grâce à Dieu la porte est fermée ; depuis les obsèques, je n'ai revu personne de la belle-famille à part Gaétan ; je sais qu'ils sont tous fâchés car je n'ai pas voulu subir les rites du veuvage. Elle reprend avec force :
- Sors de là, Marie-Ange.
Je suis obligée de me lever et j'ouvre la porte ; elle me pousse si bien que je manque de tomber par terre de justesse ; je m'adresse à elle avec colère :
- Tu es folle Georgette ? Pourquoi me pousses-tu ?
- C'est plutôt toi qui est folle de penser que tu peux habiter dans cette maison comme si de rien n'était ;
- Et pourquoi pas ? J'étais la femme légale de Max ;
- Quand il s'agit de la maison, tu deviens sa femme légale mais quand il s'agit du veuvage, tu n'es plus sa femme ; tu dois libérer cette maison car on appris que c'est toi qui a tué Max ; tu es une sorcière ;tu croyais qu'on ne saurait rien ? C'est connu, nous avons vu ton vrai visage, maintenant nous ne te demandons qu'une chose, libère la maison car c'est celle qui a donné des enfants à la famille qui a le droit d'habiter ici.
J'ignore toutes ces déclarations. Mais un beau matin, trois autres membres de la famille débarquent avec une machette et commencent à me menacer de me découper ; je vous jure que hein, si je ne savais pas courir, je serai aujourd'hui en train de me reposer tranquillement dans un cimetière ; c'est dans ces moment-là que l'on se rend compte que l'éducation physique et sportive que l'on nous obligeait à faire à l'école est très utile.
****FRIDA****
Vraiment ! Je ne comprends pas mon amie Blandine ; parfois, je me demande comment nous avons fait pour marcher ensemble ? Nous sommes trop différentes ! Je n'arrive pas à admettre que Blandine veuille donner un rein à son mari alors que sa santé fait que l'opération présente des risques. Je comprends qu'elle ne veut pas perdre son mari mais on parle de mort et personne ne veut mourir. J'espère qu'elle saura raison garder. En plus pour qui même ? Un homme m ! ? Quelqu'un avait dit qu'ils sont tous des menteurs faut juste choisir le menteur qui te correspond.
Je continue de filer l'amour avec Francis à l'insu d'Aubin ; d'ailleurs, il a voyagé pour deux mois et je suis seule ; je compte d'ailleurs en profiter pour voir Francis. J'ai complètement succombé à son charme ; il me déstresse. Je n'avais jamais trompé Aubin avant ; au contraire je ne pensais même pas pouvoir faire une chose pareille tellement je l'aimais, mais là, Aubin m'a déçu ; en plus, il nie qu'il m'a trompé ; mais moi je ne veux pas lui dire comment j'ai découvert sa trahison ; il saurait que je fouille ses affaires et les rangerait mieux ; je n'aurai plus la chance de découvrir d'autres preuves.
***
Je suis triste ce soir parce qu' Aubin revient. Il me demande de passer le chercher à l'aéroport. Son arrivée ne me fait aucun plaisir mais Aubin lui est apparemment ravi de me revoir ; il essaie de m'embrasser mais je l'esquive ; nous nous nous rendons sur le parking et il prend le volant ; après avoir roulé un ou deux kilomètres, il s'arrête. Je m'exclame :
- Pourquoi t'arrêtes-tu Aubin ?
- Pour que nous puissions parler ;
- Je ne vois pas de quoi
- Tes attitudes sont étranges Frida ; tu te refuses à moi. Je voyage pendant deux mois et à mon retour, tu esquives mon b****r ; que se passe t-il avec toi ?
- Aubin, nous n'allons pas ramener ce sujet ; je t'ai déjà dit que tu me trompes et tu persistes à le nier ;
- Mais ce n'est pas le cas ! Pourquoi vais-je accepter ?
Enervée, je lâche le secret que je cachais depuis un moment :
- J'ai lu cette lettre de mes propres yeux ;
- Lettre ? Quelle lettre ?
C'est à ce moment que je me rends compte que j'ai trop parlé mais c'est trop tard ; autant aller jusqu'au bout. Aubin me pose à nouveau la question et je lui réponds :
- J'ai retrouvé une lettre dans tes affaires ;
- Et que disait cette lettre ?
- Je l'ai toujours dans mon sac.
Je lui sors la lettre dont voici le contenu
« Mon amour, ma vie,
Je t'écris aujourd'hui pour te dire combien je suis heureuse de partager ma vie avec toi. Je t'aime comme une folle. Avec toi, tout me paraît simple, je ne me pose aucune question. J'ai de la chance d'être avec toi, tu es tellement facile à vivre en plus. Tu me fais sentir importante tout le temps, peu importe ma façon d'agir, je vois toujours l'amour dans tes yeux. Tu ne me tiens pas rigueur quand je râle, tu es toujours souriant, toujours bienveillant. Habiter avec toi, voilà ce que j'attends avec impatience que l'on trouve l'appartement de nos rêves et qu'on en fasse un petit nid douillet ! Je t'aime.
Annie »
Aubin finit de lire la lettre et sa réaction m'étonne ; il me regarde avec sourire et me dit :
- Hum, ma belle épouse, je ne te savais pas si jalouse ; la jalousie t'a rendu si aveugle que tu n'as même pas lu le nom de la personne qui a écrit la lettre ;
- Je l'ai bel et bien lu ; et je l'ai même bien retenu ; depuis combien de temps es-tu avec cette Annie au point de lui promettre d'habiter avec toi ? Tu lui as dit que tu comptes divorcer, n'est-ce pas ?
- Arrête de raconter des sottises Frida ; cette lettre est de Annie, la fiancée de ton frère ;
- Quoi ? ? ? Arrête de raconter des sottises, une lettre de la fiancée de mon frère fait quoi dans tes affaires ?
- Tu te souviens que j'ai demandé à ton frère de me rapporter un costume lors de son dernier voyage en Chine ?
- Oui, en effet ;
- J'ai découvert cette lettre dans le costume la première fois que je voulais le porter; je l'ai appelé et il m'a fait comprendre que cette lettre a été écrite par sa fiancée et qu'il a dû le ranger sans s'en rendre compte dans le costume. J'ai promis lui retourner la lettre à notre prochaine rencontre mais après, j'ai oublié et lui non plus n'a pas réclamé ; et si on passait chez tes parents pour le lui remettre ?
Je ne savais plus quoi dire ; je me suis trompée sur toute la ligne. m***e !!!
A SUIVRE.....................