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2062 Words
Déboires 21 ****JULIE***** C'est un soulagement pour moi d'avoir discuté avec Marie-Ange ; c'est comme un poids qui est ôté de ma tête ; je me sens légère ; elle m'a demandé de rester dans la maison mais je pense qu'il est temps pour moi de chercher à travailler, faire n'importe quoi pour m'occuper des enfants.  Mon oncle m'avait dit que lorsqu'on décide de changer de vie pour faire ce qui est juste, Dieu lui-même met de l'ordre dans notre vie ; je souhaite juste qu'il en soit ainsi pour moi-même si au fond de moi, je crois que c'est trop facile de voir toute sa vie changer simplement parce qu'on prend la bonne voie, la voie selon Dieu. La seule chose dont je peux témoigner, c'est que l'on ressent une paix intérieure et là, c'est une joie indescriptible. J'étais à la maison, plongée dans ces pensées, quand je ressens une vive douleur au ventre ; je reconnais ce signe pour l'avoir eu une fois ; c'est sans doute le début des contractions ; je n'ai aucun parent proche de moi, alors je me dépêche de vite préparer mes affaires et de me rendre à l'hôpital avant que je ne sois incapable de marcher. Je me demande à qui confier mon fils, ma coépouse n'est pas à la maison, elle est passé voir Georgette à l'hôpital qui s'est réveillé Dieu merci il y a eu assez de problème dans cette famille. Pendant que j'arrange encore mes affaires je l'entends entrer • Heureusement que tu es rentré, je dois aller à l'hôpital ; s'il te plait, pendant ce temps, garde le petit ; • Tu te sens mal ? • Je crois que je vais accoucher ; • Mmmh ; dans ce cas, il faut que je t'accompagne ; • Non, reste ici t'occuper du petit ; tout ira bien ; j'appellerai ma mère sur le chemin et passerai un coup de fil lorsque j'aurai accouché. • Hum ! Du courage, son père même depuis l'au-delà va t'assister ; J'avais envie de rire face à cette réflexion de la femme de Gaétan et lui dire qu'elle se trompe, qu'aucun mort n'a la capacité d'assister qui que soit ; si c'était le cas, les orphelins n'allaient pas souffrir ; mais l'heure n'était pas à ces démonstrations car j'avais trop mal au ventre. Je hèle un taxi, direction hôpital. Lorsque j'y arrive, la douleur avait sensiblement augmenté et je marchais difficilement. Dès mon entrée à l'hôpital, un agent de santé m'accueille et m'aide à marcher car c'était déjà chaud. *****GEORGETTE***** • Mais parle au lieu de pleurer ! Dit ma mère Je ne réagis toujours pas • Si tu parlais !? • Maman c'est à cause de moi que Gaetan est tombé malade • A cause de toi comment ? • J'étais en colère lorsqu'il m'a fait sortir de la maison alors j'ai... Silence • Quoi ? Tu as quoi ? • J'ai consulté un charlatan pour avoir ce que je voulais  • Hein !!! Charlatan ! eh eeeee !!! Georgette ! C'est toi qui va voir charlatan pour ton frère ? Mon fils ? Ton sang ? Pour les choses de la terre ? • Nous avons chassé Marie Ange de cette maison pour profiter de ces biens ensemble • Gaetan est l'ayant droit de ses biens madame ! • Plus que qui ? Qu'est ce qui le motive à avoir ces biens plus que moi ? • Ce sont nos traditions • Tout à l'heure tu parlais des choses de la terre et maintenant de tradition et que fais-tu du partage, tu sais comment je souffre avec mes enfants tu n'aurais pas pu demander à mon frère de partager avec moi ? Ma mère reste silencieuse et ne parle pas • Avions-nous réellement le droit à ses biens ? • Je reconnais ne pas être parfaite, je reconnais avoir fait certain erreur mais j'essaye de me racheter (elle commence à pleurer), l'oncle de Julie m'avait bien dit que mon malheur ne venait pas de loin et moi j'ai cru qu'il blaguait. Même dans mes rêves les plus fou je n'aurai jamais cru que... Georgette, si tu m'estime alors ma fille il faut que tu fasses quelque chose pour sauver ta vie et celle de tes enfants • Quoi donc ? • Rencontre un homme de Dieu et confesse-toi ! Moi-même je le ferai Sur ces paroles ma mère est sortie de la pièce et est revenu le lendemain en soirée. Sachant que j'étais éveillé, la femme de Gaetan est passée me voir, j'avais de la peine à la regarder. Lorsque ma mère est entrée mon cœur s'est mis à battre très fort, elle était presque muette mais son silence me parlait. Une fois ma belle sœur parti • Tu t'es décidé ? Dit-elle Je reste silencieuse • Je te répète encore tu dois te confesser sinon tu ne seras pas en paix et cette chose qui t'es arrivée pourrait reprendre. Georgette confesse toi ! Ma mère était devenue la voix qui au départ me parlait intérieurement, comment faire ? C'était devenu sa chanson de tous les jours. Chaque fois qu'elle me voyait elle me le répétait mais je ne m'y résignais pas, je fais comment pour tout avouer ? Pourrai-je encore regarder les autres en face ? Comment être sûr qu'ils ne me rejetteront pas ? Et ma mère qui me met sous pression : • écoute Georgette, si tu ne veux pas parler, moi je le ferai ! • Maman, si j'avais su, je ne t'aurais rien dit ; je t'ai fait confiance et maintenant tu me mets la pression ; • Je ne peux pas cautionner le mal ; Gaétan est tout autant mon fils que tu es ma fille ;  Elle se tait un instant et me regarde avec un sentiment que je n'arrive pas à décrire • Georgette dis moi que tu n'as rien avoir avec la mort de Max, dis-moi la vérité ! • Non !!! Non ! Je n'ai rien avoir avec la mort de Max Ma mère se calme mais n'a pas l'air rassuré Au final, je regrette d'avoir parlé à ma mère ; qu'elle me dénonce si elle veut mais moi je ne parlerai pas. Quels hommes de Dieu ! Pff ! Sont-ils aussi propres ? Il faut que je trouve un moyen de faire venir le charlatan ici ; lui, oui, il pourra me sauver. *****MARIE-LYNE****** Je suis à fond dans mon travail pour prendre un nouveau départ. J'examinais un dossier dans mon bureau quand ma collègue Rachel entre ; elle avait cet air que je devinais lorsqu'elle avait un « congossa » sous le feu • Salut Marie-Lyne ; • Salut Rachel ;  • C'est comment non ? • Ça va ; on dit quoi ? • Ah, les gens racontent des choses ! Je commence par rire sachant qu'elle n'attend que mon signal pour se lacher • Vas-y, parle ! • Il paraît que ton mari t'a chassé du foyer ; • Pardon !? Qui t'a dit ça ? • En tout cas, c'est ce que j'ai appris ; Faut avouer quelle avait quand même du toupet, apprendre un commérage pareil sur moi et osez me le demander en face ? Rachel ! • C'est bien mais personne ne m'a chassé du foyer ; je suis partie de moi-même ; • Mais pourquoi ? • J'ai mes raisons ; • Tu sais, quel que soit ce qui se passe dans ton foyer, il faut seulement supporter ; il ne faut pas que les gens se moquent de toi ; • Ma chère, moi je m'occupe plus de ce que les gens pensent, ni de ce qu'ils vont dire. Je fais ce que j'estime être bien pour moi, tant pis si les autres me jugent ; je m'en fou en réalité. Comme tu me vois-là, je veux avancer. Rachel a senti que le tour-ci n'a pas pris, elle s'excuse et se retire. Ce n'est que ça ici, elles sont nombreuses là-dehors à ne se préoccuper que de la vie des autres, à se mêler de ce qui ne les regarde pas. Je ne suis plus dans mon foyer ! Et puis quoi encore ! Est-ce son problème ? Comme si elle m'aimait trop ! A peine ma collègue partie que mon téléphone sonne ; c'est mon Avocat ; il me demande si je peux passer le voir le lendemain.  C'est pour moi une bonne nouvelle car plus vite ce divorce est prononcé, mieux je me porterai.  ****BLANDINE***** Nous sommes Lundi, il est déjà 9heures, Brigitte est d'habitude très ponctuelle je ne sais pas pourquoi elle n'est pas encore arrivé, je prends mon téléphone pour l'appeler • Bonjour Madame dit-elle en décrochant • Bonjour Brigitte, tu as un problème ? • Désolé je n'ai pas vu le temps passé, je suis à l'hôpital... • A l'hôpital ? Que se passe-t-il ? Pourquoi est ce que tu es à l'hôpital ? • C'est mon amie, Lucie • Ton amie ? • Elle est passé me voir samedi et comme je me plaignais de douleur elle a préféré resté avec moi pour veiller sur moi mais ce matin elle s'est évanoui alors que nous sortions, les voisins m'ont aidé à la transporté à l'hôpital et depuis que nous y sommes je ne fait que monté et descendre sans suite, je suis inquiète... • Vous êtes où nous arrivons Elle m'indique où elles sont et j'y accours avec Léon ;  Une fois là-bas, nous la retrouvons dehors, assises à même le sol, complètement perdu. Nous comprenons quelques minutes plus tard qu'elle ne savait comment gérer les ordonnances, Léon le gère rapidement et pendant qu'il va à ses obligations, je reste auprès d'elle et nous commençons les prières Brigitte et moi pendant qu'on administre des soins à Lucie.  Après quelques minutes elle revient en elle • Voilà notre ange dis-je en voyant ses yeux ouverts • Comment tu vas dis Brigitte à son encontre • Laisse là se reprendre dis-je en coupant Brigitte que je voyais lancé dans plusieurs questions Les examens de Lucie sont arrivés lorsque j'y étais encore, en suivant les résultats de la bouche du médecin, je ne croyais pas à ce que je suivais, tous les examens faits à Lucie se sont révélés négatifs.  Au courant de la même journée elle s'est retrouvée deux fois en état d'urgence, trop bizarre ! Brigitte et moi ne cessions de prier pour elle.  Après cinq jours dans le même état rien détecté coté examen et perte de connaissance et et chute par moment, j'entreprends de parler avec elle : • Lucie, cliniquement tu ne souffres d'aucun mal ; mais tantôt tu chutes, tantôt ça va ; dis-moi, crois-tu en Dieu ? • Bien sûr Madame Blandine ; • Alors, persévère dans la prière pour ta santé ; Dieu est fidèle ; • Je prie pourtant Madame ; • Hmmmm ! Ce qui est sûr, Dieu répond aux prières tantôt lentement, tantôt rapidement ; son temps reste le meilleur et en plus il faudrait que notre corps, cœur et esprit soit en état de grâce. Es-tu sûr que tu n'as rien sur le cœur ?  • Non, je ne crois pas ; • N'en veux-tu à personne ?  C'est souvent vite arrivé, on ne s'en rend même pas compte ; nos cœurs sont devenus des cimetières où nous enterrons les personnes qui nous ont offensées.  Tout ceci nous bloque parfois ; Lucie émet un grand soupir et ne dit plus rien ; j'ai alors compris qu'elle en voulait certainement à quelqu'un.  Je la laisse se reposer mais je reviendrai certainement sur le sujet. *****GAETAN***** Je courais sérieusement ; la personne aussi courait derrière moi et continuait de m'appeler. Je n'arrive pas à le croire ; je poursuivais seulement ma course. J'ai même dû me débarrasser de me chaussures pour mieux courir. Il ne fallait pas qu'il me rattrape ; je ne savais même pas que j'avais autant de potentiel pour courir !  Si je l'avais su, je pouvais même m'entraîner et participer aux jeux olympiques quand j'étais plus jeune. Je courais encore et encore sans regarder en arrière ; j'étais à bout de souffle mais je faisais l'effort de continuer à courir pour échapper à celui qui prononçait mon nom. Ce n'est pas possible ! D'où sort-il ?

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