Le jour de Joie de Gangnon.

1040 Words
ÉPISODE 22 Une fois dans la cour, n’ayant pas vite vu son ami, il se met à dire : - Tontinier, crie tout à coup de loin Gangnon. N’ayant pas eu de réponse, il fait une menace verbale : - Ah tu ne me réponds pas donc ! Si tu fais l’erreur d’aller en voyage, ça va chauffer pour toi hein. Tontinier, s’écrie-t-il à nouveau quand il voit enfin son ami. Ce dernier en attendant l’appel de son ami se tourne vers lui et abandonne le travail qu’il est en train de faire pour lui répondre : - Ah mon cher Gangnon ! - Oh oui c’est moi ! - Mon cher comment tu vas pour moi ? Ça va ? - Boff je suis là dans les tracasseries, mon cher ami. Et la maison ? - Ça va, ça va. - Tu es en train non ? - Je me défends assez bien comme tu peux le remarquer. Tout va bien avec moi. Ça va ? - Oui je pense que je peux le dire ainsi. Toi, tu es assez réglo et très vigilant. - Non en fait, j’ai pensé un instant que tu t’en rendu en voyage sans m’avoir prévenu. - Non comment je pourrai faire une chose pareille sachant pertinemment qu’aujourd’hui est ton jour ? Je ne peux me rendre en voyage aujourd’hui ! - En fait, laisse-moi t’expliquer un peu. Il y a certains tontinier, quand les mises sont en train d’être payées et que le moment de payer est proche, c’est ce moment-là qu’ils choisissent pour se rendre en voyage. - Hahahahaha ! Moi je ne suis pas de ceux-là. Tu es réglo envers moi et du coup, je le serai également avec toi. N’est-ce pas que nous sommes au jour prévu ? - Comme tu peux le savoir déjà, c’est bien cela. C’est déjà prêt ? - Ah ! Comment u peux demander encore une chose pareille ? - C’est déjà prêt donc ? Hahahaha ! - Il faut répéter ‘’Depuis’’ je vais entendre. - Depuis ! Hahahaha ! Tu es un homme crédible toi. - La crédibilité est une arme très puissante. Attends-moi là un instant. Je te reviens. - Ok c’est sans problème. Tu es en train de faire un peu de ménage dans la cour, ose dire Gangnon avec sa houe accrochée à son épaule. - Ah oui hein mon cher. Comment tu veux que je fasse ? Tu n’es pas sans savoir que les enfants que j’aie ne savent rien faire en dehors de manger, explique Dah Anagonou en déverrouillant la porte de sa maison. - C’est bien. Quand tu es à la maison, tu devrais rendre ton environnement propre. Tu as compris ? - C’est ça, répond Dah Anagonou à son ami Gangnon en entrant à dans sa maison. - Je t’attends ici hein, lui rappelle Gangnon. - Mon cher Gangnon ! - Hahahaha ! Dieu merci que qu’il ne soit pas allé en voyage pour fuir avec tout mon argent. Sinon, à ma connaissance, il y a certains tontiniers voleurs et s’ils se rendent compte que c’est demain ton tour de ramassage, s’ils n’annoncent pas un décès d’un membre de leur famille, c’est qu’ils ont alors un autre problème à régler, dit Gangnon en se parlant tout seul. - Oh non. À moi, il n’arrive jamais rien. - Toi ton cas serait pire s’il arrive que tu joues à ce sale jeu avec moi. D’ailleurs, le point est juste ? - Rien à craindre. Le compte y est. Tout est bon, tout est au point rassure le tontinier de dos en verrouillant sa porte. - Alors ramène-toi ici, lance Gangnon en mettant les mains sur sa hanche. - Ok d’accord. J’arrive. - Ah cette vie ! - Voilà je suis là, dit Dah Anagonou. Maintenant, le montant total que tu as cotisé est de… tu as terminé toute la carte je pense, dit Dah Gangnon en vérifiant la carte qu’il tient dans sa main. - Oui j’ai fini ça, confirme Gangnon. - Donc ça te fait, ça fait quatre-vingt-dix mille francs. - Quatre-vingt-dix mille francs. - Quatre-vingt-dix mille francs. Et je vais enlever ma part à moi dedans. - Oui mais avant ça, les quatre-vingt-dix mille francs sont comptants là sur toi d’avance ? Demande Gangnon pour s’assurer que c’est argent est au point. - Oui c’est sans criantes. Les quatre-vingt-dix mille francs sont avec moi ici maintenant. - Si tel est le cas, la part qui te revient ne pose pas un problème pour le prélèvement. - N’est-ce pas ? - C’est exact. Ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis ? Demande Gangnon tout souriant. - Hahahaha ! Sur ce point tu n’as pas menti. - Oui. C’est mon seul souci çaµ. Que mon argent soit juste. Que les quatre-vingt-dix mille francs soient au point. Ainsi, nous serons de bons amis. - N’est-ce pas ? - Oui. - Ok. Donc tu as terminé maintenant cette carte, dit Dah Anagonou en rangeant la carte dans un petit sac qu’il a gardé en main puis il en sort ensuite les sous pour le compter avant de le remettre à Gangnon. - Tontino, lui lance Gangnon. - Oh mon cher Gangnon ! C’est toujours moi ton cher Dah Anagonou. - Et je te remercie beaucoup. - Je suis ravi. Voilà ton argent hein. - Compte ça bien pour que ça ne manque pas un seul franc hein. - Il n’y a pas à avoir peur. Moi je comptais déjà l’argent avant l’arrivée des banques sur nos terres d’Afriques ! - Ah ! Je ne peux pas te dire mon cher. Si tu pouvais t’imaginer toutes les peines que je me suis données depuis tout ce temps pour payer mes mises chez toi jusqu’à ce que cet argent ne soit là aujourd’hui hein… - Trouver de l’argent n’a jamais été une affaire facile mon cher ! Je sais très bien de quoi tu es en train de me parler cher Gangnon. C’est de gros sacrifices que tu as fait ! - Je te jure. Comment tu l’as su ? Je te dis que même ma femme, celle qui est sous mon toit ne le sait pas…

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