En passant la Manche J’adore Londres, et je trouve qu’il n’y a pas de plus belle ville, après Paris. L’animation fiévreuse qui la tient, son bourdonnement et son bouillonnement, ces gens qui courent et se croisent comme s’ils avaient le feu au derrière, ces voitures lancées à fond de train, ces bateaux haletants de vapeur, ces rues boueuses qu’on ne balaye jamais, ces trottoirs chargés de filles, ce soleil éternellement pâle et maladif, cela me charme et me ravit. Une réaction s’opère dans ce milieu splénique qui vous accable, qui vous étouffe, qui vous navre, et, par une secousse électrique, due à l’attraction des contraires, il vous jaillit de l’âme les rayons qui manquent au ciel de papier joseph de la vieille Angleterre. Mettez que ce soit par esprit de contradiction, mais la pluie e