CHAPITRE VIII La foire des AnthestériesJ’étais à peine installé depuis quelques jours à Athènes, lorsque arriva l’époque de la fameuse fête des Anthestéries, qui est par excellence la fête de l’enfance. Dans une pensée touchante, nos ancêtres ont voulu associer les joies paternelles à ce renouveau de la nature qui vient nous réjouir après les rigueurs de l’hiver et qui rend la terre si belle. Tout ce qui est jeune, fleurs, fruits, enfants, verdure, est ainsi fêté en même temps. Jamais je n’avais assisté à cette solennité, car on ne la célébrait point dans nos campagnes ; on se contentait de nous donner quelques petits présents, en ce mois d’Anthestérion. Pour la première fois j’allais prendre une part active à ces fêtes célèbres. Elle fut active en effet, comme vous allez le voir. D’abo