IV-2

2689 Words

À mesure que Berthe parlait, le front de M. Claverond se rassérénait. Quand elle eut fini, il passa la main dans ses cheveux ; puis renflant sa poitrine : – Vous avez raison, dit-il… on verra bien que Félix Claverond est toujours Félix Claverond. Le pauvre banquier se coucha à demi consolé ; mais l’épreuve était faite. Berthe ne voulut plus demeurer étrangère aux affaires de la maison. Cette influence qu’elle avait acquise, elle l’employa tout entière à sauver quelques parcelles de la fortune engloutie, et surtout à maintenir son mari au niveau de la situation difficile où il allait se trouver. Ce financier, qui ne comptait pas la veille, craignait à présent de manquer de pain. Il y avait des heures où la pensée de l’avenir l’épouvantait ; quand un créancier s’était montré récalcitrant et

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