IIIDécidée à tenir honnêtement sa promesse, madame de Sarens resta chez elle toute la journée. M. de Sombreuse ne s’y montra pas. Elle ne le vit point non plus dans la soirée. Vers minuit, elle se rendit dans une maison où elle était à peu près sûre de le rencontrer. Paul y était en effet. Elle lui prit le bras, et ils s’enfoncèrent dans une galerie. – Vous n’avez rien à me dire ? dit-elle tout à coup en mordillant son éventail. – Dieu m’en garde ! répondit Paul avec un geste d’effroi. Sabine ne put s’empêcher de rire. Si telle est votre conviction, l’entretien brillera par son laconisme, reprit-elle. – Bien au contraire : c’est quand on n’a rien à se dire qu’on parle le plus. Il montra une telle liberté d’esprit que madame de Sarens ne pensa plus à son projet. « Estelle est une enf