J'étais assise, pensant à toutes ces choses et à tant d'autres. À, comment certaines personnes dans la rue n'avait aucune compassion envers ma dépression.
Comment elles allaient même plus loin en disant que je n'étais qu'une fainéante, qui ne voulait pas travailler.
Si seulement elles avaient eu la compassion et l'empathie de me parler, comme le Seigneur a parlé à Josué lorsqu'il lui a dit de prendre courage. En donnant comme évidente raison, qu'il serait toujours à ses côtés.
N'est-ce pas donc un des problèmes de notre société ? Si on ne l'a pas vécue, si on ne le comprend pas, on refuse de croire qu'il puisse y avoir douleur et souffrance ! On refuse de comprendre l'hésitation de celui qui a peur, de celui qui a le cœur brisé ou de celui qui rumine sur une relation passée.
Mais qui sommes-nous ? Comment est-ce que nous osons être fier de revendiquer le droit de souffrir, comme si la dégradation était une bonne chose ?
Les hommes ne veulent jamais évoluer et être compréhensible. Ils aiment juger ce qu'ils ne connaissent pas.
Autrefois, j'aurais appelé ça de la bêtise, mais aujourd'hui, je le qualifie tout simplement d'ignorance.
Car, j'ai été là-bas. Ignorante moi-même. Je marchais avec peur et angoisse, ne connaissant pas mon identité en Christ. Ne sachant pas que l'amour et le partage font partie des principes d'un enfant du royaume. Si Dieu aime le pêcheur et non le pêcher, comment est-ce que ça se fait que nous aimons autant le pêcher, cependant, détestons le pécheur ?
L'on pense que nous sommes des personnes sachant aimer, et on crie sur les toits combien nous avons été bons envers ceux qui nous ont fait du mal. Or, rappelez-moi donc, quand est-ce que Christ s'est plaint d'avoir donné sa vie pour nous ?
En effet, il a agi avec amour malgré le fait qu'il avait connaissance de la personne que j'aurai été. Ainsi, pourquoi nous, nous étonnons nous que notre prochain n'est pas parfait ?
Oui, ça fait mal. La trahison est douloureuse. Il n'est pas écrit que le Christ sautait de joie lorsque Judas l'a livré ou encore moins lorsque l'apôtre Pierre l'a renié.
Le plus court des versets d'ailleurs, n'est-il pas, « JÉSUS PLEURA. » ? (Jean 11:35)
Celui que nous servons a fait couler des larmes. Il a explicitement expliqué que nous ne devons point nous étonner si le monde nous haï, parce qu'on l'a haï le premier. Eh bien, dans ce même sens, si le monde l'a fait pleurer, bien que cela soit difficile, il nous arrivera aussi de verser des larmes. Néanmoins, ce n'est pas pour autant que nous dussions abandonner l'objectif de ressembler à notre sauveur.
Car, nous l'aimons et nous voulons aimer.
Pourtant, tout cela, je ne le comprends que maintenant.
Avant, même les eaux relaxantes qui circulaient dans la rivière n'arrivaient pas à m'apaiser.
C'est ainsi que l'ennemi m'avait eu. Parce que je laissais les blessures intérieures avoir raison de moi. Dans un monde, où, même les parents n'arrivent pas à distinguer les larmes de l'âme de leur enfant. Différencier les eaux qui coulent par excès de joie à ceux qui s'évaporent par trop-plein d'angoisses, l'ennemi, lui, les reconnaît et il en profite.
Il nous connaît tant, ou du moins, je dirai, il connaît bien la chair. Ses faiblesses et ses forces. Je retire ma première déclaration, car nulle ne nous connaît « bien » si ce n'est Dieu.
Oui, l'ennemi pensait nous avoir eut, mais tel un parent sauvant son enfant avant qu'il ne tombe dans un ravin, la main de Dieu nous a rattrapés.
J'étais posée sur ce rocher près de la rivière, observant l'horizon inatteignable qui nous fait déboussoler les yeux. Je perdis le nord, pendant quelques secondes, sentant que j'avais le droit de ne plus comprendre la science. Oh, je ne voulais même plus la comprendre. Mais la vérité, c'est qu'elle est partout, tout autant que la foi.
Il faut de la foi pour faire naître la science. Il faut de la science pour propager la foi. Comme une infection, ou plutôt, un sourire.
Tout d'un coup, j'ai senti à mes côtés une présence. Différente de la mienne, terrifiante. D'ailleurs, c'était cette terreur qui m'avait attiré.
Oui, à cette époque, je marchais déjà dans les ténèbres, alors, ma chair me guidait vers ce qui lui était familier.