Elle fit une courte révérence à l’étranger, et courut présenter son front à sa tante. – Comme tu es fagotée, petite folle ! lui dit celle-ci ; tu n’as donc ni goût ni coquetterie ! – Mon avis est, dit le procureur ébloui, que mademoiselle est habillée à ravir. – Vous y mettez trop de complaisance, répliqua la tante. Et s’adressant à Marthe : – Tu peux lever les yeux sur monsieur, ma mignonne. Monsieur est un ami de… – Un ami de votre famille, mademoiselle, interrompit-il politiquement. – C’est ce que je voulais dire, fit la tante ; M. Dugentil. – Legentil. – Un magistrat, dont les lumières sont très appréciées… à Versailles ; à Versailles, entends-tu ? – Oui, ma tante. – Mais qu’est-ce que tu as, petite ? On dirait que tu es préoccupée, inquiète… Marthe ne se sentait pas à l’ai