Quand on a presque achevé sa carrière, il est naturel de se retourner et de regarder ce qui nous a frappés en passant. Sur la voie que j’ai parcourue, s’est trouvée une femme qui, pour prix de mon affection, a bien voulu me raconter par écrit son enfance et sa jeunesse. Aucun évènement extérieur : elle a pensé, observé ; elle a eu de belles et durables amitiés ; c’est cela qu’elle m’a dit ; je mets son récit sous vos yeux, heureuse si le souvenir de ma jeune amie offre à quelques âmes bienveillantes et délicates un peu de l’intérêt qu’y trouve ma vieillesse.