X Maximilien Il y avait, parmi les plus grandes élèves, une jeune personne véritablement accomplie, qui se nommait Solanges. Elle avait la raison d’une femme faite, et nous reconnaissions toutes sa supériorité. Moi-même, je lui avais laissé prendre sur mon esprit la plus douce influence. Solanges, c’était la bonté même ; on devenait meilleure en vivant près d’elle. Les plus jeunes pensionnaires se jetaient dans ses bras quand elles avaient du chagrin ; et toutes, nous l’appelions, moitié riant, moitié sérieux : Petite maman. Peu après le retour de Marie-Aimée, c’est-à-dire quand, moi, j’avais seize ans, je vis Solanges devenir bien malheureuse. Elle avait un frère aîné, nommé Maximilien, qu’elle chérissait. Ce frère, retenu au loin par ses occupations, était tombé malade, et habitait de