Poulo NikolaiosDans Magula, bourg voisin de Misitra, l’ancienne Lacédémone, il y avait, le 1er mai 1812, grande joie et réjouissances de toutes sortes. Dimitri, l’un des Koriatis ou paysans les moins pauvres de la contrée, venait de recevoir du ciel un enfant, un premier-né, un garçon. Dans la vaste cour de sa maison, toutes les jeunes filles chrétiennes du bourg dansaient une espèce de bourrée aux sons cadencés que l’une d’elles tirait du tepsi, grand bassin de cuivre que l’on bat avec les doigts. C’était un fort joli tableau que cette double file de danseuses s’éloignant, se rapprochant les unes des autres en mesure, et, quand elles étaient près de se rencontrer, se glissant de côté par un mouvement rapide, donnant à la dérobée un b****r à leurs compagnes, puis se tournant vers celles qu