I Nous pénétrons avec nos lecteurs dans une mansarde étroite et sombre, dans un de ces logements d’hôtel garni, dont les murailles couvertes d’un papier livide, le plafond noir, les meubles éclopés, la porte mal close, attristent les yeux et jettent dans l’âme un indicible dégoût de l’existence. On entend le vent d’hiver courir, en mugissant, sur les toits. La neige, poussée par les rafales de la tempête, vient s’attacher aux vitres de la mansarde, et rend plus épaisse encore la couche de givre qui dessine du haut en bas de l’unique fenêtre mille arabesques glacés. Ce misérable réduit se trouve au sixième étage d’une maison de la rue de l’Arbre-Sec. Son locataire actuel est un jeune homme de vingt ans, d’une organisation frêle et maladive. Rarement on le voit sortir. Il travaille tout