Chapitre XIIILa Force de l’Amitié. Un jeune cavalier de Tolède, suivi de son valet de chambre, s’éloignait à grandes journées du lieu de sa naissance, pour éviter les suites d’une tragique aventure. Il était à deux petites lieues de la ville de Valence, lorsqu’à l’entrée d’un bois il rencontra une dame qui descendait d’un carrosse avec précipitation : aucun voile ne couvrait son visage, qui était d’une éclatante beauté ; et cette charmante personne paraissait si troublée, que le cavalier, jugeant qu’elle avait besoin de secours, ne manqua pas de lui offrir celui de sa valeur. Généreux inconnu, lui dit la dame, je ne refuserai point l’offre que vous me faites : il semble que le ciel vous ait envoyé ici pour détourner le malheur, que je crains. Deux cavaliers se sont donné rendez-vous dans