Les deux folles suivantes sont l’aïeule d’un avocat et une vieille marquise : la première, par sa mauvaise humeur, désolait son petit-fils, qui l’a mise ici fort honnêtement pour s’en débarrasser ; l’autre est une femme qui a toujours été idolâtre de sa beauté ; au lieu de vieillir de bonne grâce, elle pleurait sans cesse en voyant ses charmes tomber en ruine ; et enfin, un jour, en se considérant dans une glace fidèle, la tête lui tourna. Tant mieux pour cette marquise, dit Leandro : dans le dérangement où est son esprit, elle n’aperçoit peut-être plus le changement que le temps a fait en elle. Non, assurément, répondit le Diable : bien loin de remarquer à présent un air de vieillesse sur son visage, son teint lui paraît un mélange de lis et de roses ; elle voit autour d’elle les Grâces