Chapitre VIIDes prisonniers. Avant que j’entre dans ce détail, observez un peu les guichetiers qui sont à l’entrée de ces horribles lieux. Les poètes de l’antiquité n’ont mis qu’un Cerbère à la porte de leurs enfers ; il y en a ici bien davantage, comme vous voyez. Ces guichetiers sont des hommes qui ont perdu tout sentiment humain : le plus méchant de mes confrères pourrait à peine en remplacer un. Mais je m’aperçois, ajouta-t-il, que vous considérez avec horreur ces chambres où il n’y a pour tous meubles que des grabats : ces cachots affreux vous paraissent autant de tombeaux. Vous êtes justement étonné de la misère que vous y remarquez, et vous déplorez le sort des malheureux que la justice y retient : cependant ils ne sont pas tous également à plaindre ; c’est ce que nous allons exami