Décision d’un moineTel disait que l’Amour est un enfant,Un bambin qui n’a aucun jugement,Qu’il fait courir un chacun à sa ruine,Qu’il donne des coups de bâton comme un aveugle ;Que, quoique tout gamin, c’est un fourbe,Que son vice est de coïonner tout le monde,Que c’est un feu, une peste ; tel, que c’est un supplice,Et tel un maudit larron des cœurs.De cette façon, dans un casino brillant,Où ne se trouvait pas un seul nigaud,Chacun voulait en dire tout son saoul,Lorsqu’un Moine qui n’était pas un serinS’écria, mais d’une voix tonitruante :« L’Amour est un grillon ; sa demeure est un trou. »