Sur la grande chaleurOh, Dieu ! quelle chaleur ! on ne peut plus manger,On ne trouve de repos nulle part,On coule en sueur, comme fait un cuisinier,Quand il a à faire quelque grand dîner.On ne peut ni rester debout, ni marcher,On ne peut s’amuser à aucun jeu ;L’hiver, du moins, on se fourre dans le feu,Quand on veut au grand froid remédier.La viande, ou bien elle est dure, ou bien elle est passée ;Les puces vous mangent et aussi les moustiques.On laisse ses affaires aller à l’abandon ;Et qui voudrait faire des mamours ?Les femmes ont la moniche tout en sueurEt les hommes le cas pendu dans les couilles.