L’auteur s’étonne de ceux qui ne foutent pointJe ne m’étonne pas de ceux qui amassent de l’argent,Qui s’éreintent, se déhanchent à soulever des trésors,Ni de ceux qui s’essoufflent pour les honneurs,Ni de ceux qui par amour deviennent fous ;Pas davantage de certaines gens relâchésQui mangent et boivent comme des traîtres,Ni de ces désespérés de joueursQui mettraient en un jour la maison à sac ;Savez-vous de qui je m’étonne à toute heure,De qui je me sens compassion ?C’est de ceux qui en aucun temps jamais ne foutent.À ces gens-là, lorsque j’y réfléchis,Je vois qu’il n’est nulle autre récompenseQue de maintenir chez eux la tentation.