Chapitre 4 - Montre-moi ce que tu as

1655 Words
Après avoir fini de manger, j'ai rapidement débarrassé nos assiettes et commencé à laver la vaisselle. Mon estomac était en boule, les nerfs tourbillonnant à l'intérieur de moi. 'Encore quelques heures, puis tu pourras sortir.' J'ai chuchoté à Calypso, son excitation rayonnant profondément en moi et faisant apparaître un sourire chaleureux sur mon visage. "Allez Mil, au travail." La voix de mon père a résonné à travers la pièce. Il portait un t-shirt noir à manches longues et un jean. En s'approchant de la porte, il a enfilé rapidement ses bottes et a regardé vers ma chambre, me faisant signe d'aller me mettre en tenue. J'ai couru dans ma chambre, me mettant un t-shirt noir à manches longues similaire, puis j'ai sorti, mettant mes bottes noires et attrapant ma veste. "Pas de manteaux, maintenant que tu as ta louve, tu devrais avoir assez chaud." a-t-il expliqué d'un air désinvolte, ouvrant la porte alors qu'un pied de neige attendait juste à l'extérieur. Ça va être horrible, j'avais envie de gémir, mais je savais qu'il ne fallait pas me plaindre alors, je me suis ressaisie et j'ai rapidement suivi mon père. Nous avons piétiné à travers la neige épaisse, le ciel maintenant clair et le sol scintillant sous nos pieds. C'était vraiment à couper le souffle, voir la neige scintiller au soleil alors que les arbres étaient recouverts de blanc. De longues stalactites pendaient délicatement des branches gelées tandis que de petits oiseaux dodus gazouillaient, voletant d'arbre en arbre. C'est alors que j'ai remarqué que mes sens étaient décuplés. Chaque son, chaque bruit, et chaque odeur étaient plus clairs que jamais. C'était presque comme si je pouvais voir les odeurs et sentir les sons au bout de mes doigts. C'était différent de tout ce que j'avais jamais imaginé. Nous avons marché vers une clairière que mon père avait créée derrière la maison et il s'est retourné vers moi. "Eh bien, tu sais ce qu'il te reste à faire." a-t-il dit en levant un sourcil. J'ai rapidement fait un bond en avant, mes pieds brisant la surface neigeuse alors que j'essayais de trouver mon équilibre. "Genoux hauts." a-t-il crié derrière moi, me faisant lever les genoux. Cela n'aidait pas que j'étais si petite, la neige semblait plus haute de trois pieds que d'un. J'ai commencé à courir autour du ring d'entraînement que mon père avait fait pour nous. Je faisais habituellement dix tours puis je commençais notre échauffement. J'ai commencé à m'inquiéter de savoir si je pourrais même faire autant dans la neige. C'est alors que j'ai ressenti une poussée d'énergie parcourir mon corps, l'air froid ne semblant pas m'affecter autant que je le pensais et mes jambes ont commencé à bouger plus vite que jamais auparavant. 'Attends juste de voir à quel point nous sommes fortes.' Calypso a murmuré en moi, sa confiance boostant la mienne, bon sang, je me sentais bien. J'ai inhalé l'air frais alors qu'il remplissait mes poumons. Ça ne brûlait pas comme d'habitude et mon corps commençait à rayonner de chaleur. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en le dépassant, son propre sourire apparaissant maintenant pour la première fois aujourd'hui. "Je ne sourirais pas encore, cela signifie juste que je m'attends à ce que tu t'entraînes deux fois plus dur maintenant." Il haussait un sourcil en croisant les bras et regardait que je termine mon dernier tour. "Cinquante sauts étoiles maintenant." a-t-il ordonné en hochant la tête. En me mettant directement au travail, je les ai faits beaucoup plus rapidement que je ne l'aurais jamais cru auparavant et j'ai attendu patiemment ma prochaine tâche. "Allons-y, je pense que tu es assez échauffée." Il a hoché la tête avant de marcher vers le côté du ring et s'est mis rapidement en position de combat, ses yeux s'illuminant de noir alors qu'il souriait malicieusement. "D'accord Mil, montre-moi ce que tu as." Ses yeux brûlaient, l'excitation le gagnant alors que la réalisation lui est venue qu'il voulait voir ce dont ma louve était capable. 'Prête ?' J'ai demandé à Calypso, la sentant pleine d'adrénaline. 'Montrons-lui de quoi nous sommes faites.' Elle grognait d'excitation, me poussant à avancer et à foncer vers mon père. Une chose à propos de l'entraînement de mon père, c'est qu'il ne retenait jamais ses coups. J'avais eu plus de bleus que je ne pouvais m'en souvenir lors de certaines de nos séances. Une fois, il m'avait même fracturé une côte et j'avais dû me reposer pendant deux semaines. Il m'avait dit qu'il voulait que je fasse l'expérience d'un vrai combat, car rien ne pouvait me préparer à moins que je ne sois montrée ce que c'était que de vivre un combat corps à corps dans la vraie vie. Lucius n'était pas très fan de cette méthode, après l'incident de la côte, je pouvais dire qu'il était en colère contre mon père. Cette nuit-là, sous sa forme de loup, il s'était blotti à côté de moi et n'avait pas quitté mon côté une seconde, je savais qu'il se sentait mal. J'ai chargé en avant, voyant les yeux de mon père s'illuminer alors qu'il se déplaçait rapidement sur la droite. Je savais qu'il voulait me déstabiliser, alors j'ai veillé à garder l'esprit clair et à observer son corps. Il a balayé alors ses mains, essayant de m'attraper alors que j'ai basculé à gauche. Ma jambe glissant sous lui, le faisant trébucher, je l'ai fait tomber à plat sur le dos dans la neige. Je ne me suis pas arrêté pas là, ensuite, j'ai sauté sur sa taille, mes petites mains le saisissant alors que j'essayais de le maintenir au sol. Je n'aimais pas le frapper, il m'avait toujours dit de le faire, mais cela me semblait juste mal. Je préférais le maintenir et le faire capituler de cette manière. J'ai glissé autour de sa taille, mon bras l'enveloppant alors que je serrais ma prise. J'ai entendu un faible grognement sortir de lui et il a commencé à se débattre. J'ai serré ma prise, la neige froide dans le dos, faisant monter mon adrénaline alors que je tirais plus fort. Ma force restreignait ses voies respiratoires alors que je savais que je l'avais. Puis je l'ai senti, le petit tapotement sur mon bras. J'ai lâché prise rapidement, reculant alors que mon père haletait. "Tu as définitivement de la force." Il a ri, respirant lourdement. Nous avons effectué quelques exercices supplémentaires et chaque fois mes mouvements devenaient plus rapides et plus fluides. Mais il a fini par me maintenir au sol les deux dernières fois. Sa force était évidemment bien plus avancée que la mienne. Je suis sûr qu'avec le temps, je deviendrai tout aussi habile que lui. "D'accord, plus de facilité avec toi." a-t-il dit en se levant et en marchant vers notre étagère à armes. J'ai fait la moue, ses mots me faisant sentir qu'il me voyait comme faible auparavant, pour une raison quelconque cela m'a blessée. J'ai repoussé rapidement ces pensées et je l'ai regardé alors qu'il prenait deux longues perches en bois et m'en lançait une rapidement. Je l'ai attrapé et me suis mise en position. C'était mon type d'entraînement préféré. Je doute que tu utilises jamais une longue perche en bois dans la vraie vie, mais j'adorais le son du bois lorsque les deux perches s'entrechoquaient, c'était exaltant. Mon père s'est avancé, ne perdant pas de temps alors qu'il m'attaquait rapidement. J'ai fait un pas en arrière, prenant une profonde inspiration alors que nous commencions à nous battre. Sa vitesse augmentait considérablement, comme s'il avait vraiment retenu sa force tout ce temps. Il s'est précipité vers moi, frappant ma perche contre la sienne alors qu'il me repoussait. Je tenais bon, essayant de ne pas céder alors qu'il serrait les dents, l'excitation le remplissant. J'ai relâché rapidement ma prise et je me suis baissé, effectuant un roulé sur le côté et me relevant, faisant maintenant face à son dos. Il lui a fallu quelques secondes pour réaliser où j'étais passée. J'ai tiré mon bras en arrière et j'ai frappé de toutes mes forces. Un bruit sec a résonné dans la forêt et, à ma grande surprise, la perche s'est brisée en deux. J'ai cligné des yeux en regardant mon père alors qu'il commençait à rire. J'étais totalement surprise, je ne m'attendais pas à être si forte. "Eh bien, je suppose qu'il est temps de rencontrer ta louve alors." mon père a annoncé en regardant sa perche avec émerveillement. Calypso a hurlé d'excitation et je n'ai pu m'empêcher de sauter sur place. "Écoute Mil, cela ne va pas être facile, cela pourrait prendre un certain temps pour te transformer complètement." a-t-il expliqué, me lançant un regard de côté. "Comment je fais ?" L'anticipation m'envahissait, je me demandais si je devais enlever mes vêtements ? Mais ça pourrait être gênant avec mon père étant présent. Je devrais peut-être sacrifier ces vêtements, mais ce sont mes jeans préférés. Peut-être que je peux juste garder le t-shirt et les sous-vêtements. "C'est plus facile si tu te mets à quatre pattes pour la première fois, comme ça." Mon père m'a montré comment faire, s'accroupissant en me lançant un regard. "Est-ce que je peux enlever ça ? Je ne veux juste pas ruiner mes jeans..." j'ai laissé ma phrase en suspens et il a éclaté de rire, hochant la tête. J'ai retiré rapidement mes bottes, puis j'ai enlevé mes pantalons, les pliant et les posant sur un poteau en bois. La température froide ne m'affectait même pas alors que je me tenais pieds nus dans la neige. Prenant une profonde inspiration, je me suis accroupi, en regardant mon père avec nervosité. "Maintenant, glisse au fond de ton esprit, ta louve saura quoi faire, détends-toi et laisse-lui le contrôle." Il avait l'air inquiet, les bras croisés devant lui tout en m'observant attentivement. J'ai hoché la tête, fermant les yeux alors que je glissais dans mon esprit. 'D'accord Calypso, c'est ton tour, maintenant montre-moi de quoi tu es capable.'
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