Je me réveillai doucement. J'avais l'impression d'être près d'un radiateur. Il faisait tellement chaud !
- Trop chaud, dis-je encore dans les vapes.
J'entendis quelqu'un rire et un torse se soulever. J'ouvris les yeux brusquement et rencontrai les plus beaux yeux de la terre. Qu'est ce qu'il foutait là ? Je ne sentais plus ce trou béant dans ma poitrine. Je regardai mon ventre ou la main d'Adam était posée.
- Ça va ?
- Oui, répondis-je en m'écartant de lui. Comment est-tu arrivé si vite ?
Je le regardai, curieuse de connaître sa réponse.
- J'étais pas loin enfin pas encore. J'ai préféré rester quelques semaines de plus. J'avais des choses à faire.
Il ne voulait plus me lâcher. Ce n'était pas déplaisant, au contraire.
- J'ai cru que j'allais mourir. Je ne veux pas quitter ma maison, mes amis. Ma vie est ici depuis que je suis bébé. Je n'aime pas trop les changements.
Je fixai les photos sur le mur à coté de moi. Adam faisait des petits gestes rassurant sur mon ventre. Ça m'apaisait et calmait tout mon être. Comme si je ne le détestais pas.
- Tu ne vas pas tout quitter. Tu pourras téléphoner à tes amis. Si tu veux, on prendra ton lit. Si ça peut te rassurer, me dit-il en souriant.
Je mordis férocement ma lèvre d'en bas. Le regard d'Adam se stoppa dessus. J'y cru lire du désir dans ses yeux. J'ai du rêver.
- On doit partir aujourd'hui. Tu veux que je t'aide à préparer ta valise ? Me demanda-t-il avec un petit sourire.
- Ce serait gentil. Tu peux t'occuper de l'armoire de gauche !
Je sentis son regard insistant sur moi. m***e. C'est un Alpha, je ne peux pas lui donner d'ordre. Je lui lançai un sourire d'excuse. Ses yeux redeviennent normaux, plus de trace de son loup. Après avoir fini une valise, il restait encore deux autres. Je vis Adam se diriger vers ma toute petite commode de sous-vêtement. Je courus vers lui et lui barrai le chemin.
- Qu'est ce qu'il se passe ? Me demanda-t-il, les sourcils froncés.
- Rien. Il n'y a rien dans cette commode. Tu peux m'aider à mettre mes jeans et tout ça ?
Adam ouvrit tout de même ma commode et en ressortit des soutien-gorges en dentelle pour plus tard que Célia m'avait acheté cette année. Je passai ma main dans mes cheveux, gênée et rouge de honte.
Adam me regarda en souriant. Après quelques minutes, il restait que très peu de vêtement dans mon armoire. Tout se vidait petit à petit. Bizarrement, je n'étais pas triste.
- J'ai presque fini.
Je pris toutes les photos dans ma chambre et les mis confortablement au fond du grand sac. Je pris aussi des livres et mon ordinateur portable.
- Donne moi ce sac, je vais t'aider à les descendre.
Adam appela son bêta pour qu'il vienne nous aider à descendre mes 3 valises et un gros sac.Une fois tout le coffre, je me tournai vers mes parents qui pleuraient à chaude larme à coté de ma meilleure amie Célia. N'y tenant plus, je sautai dans les bras de Célia.
- Je t'aime plus que ma propre vie. Toujours, murmura-t-elle.
Elle mouillait mon tee-shirt là ! Mais peut importait
- Tu me téléphones tous les jours ! Je lui souris pour la rassurer.
Je me tournai vers mes parents. Ils affichaient un regard doux vers moi. Oui, ils m'aimaient de tout leur cœur. J'en étais sure. Je les embrassai à tour de rôle, restant longtemps dans leurs bras.
- Vous allez me manquer, leur soufflai-je, le cœur lourd.
- Toi aussi. Tu nous appelles tous les jours et si ça se passe mal, tu reviens illico à la maison ! lança papa.
- Je vous aime.
Ils me répondirent par les mêmes mots. Je me séparai d'eux à contre cœur et rentrai dans la majestueuse limousine noir brillante. J'étais impressionnée. Le grand luxe. Je vis de loin, Adam discuter avec mes parents. Il se retourna, suivit de son beta et s'assit à mes cotés.
Adam sourit et me colla à lui. Certainement pour satisfaire son loup ... Je me séparai de lui, il grogna férocement. Je roulai des yeux et me calai contre la portière. Je n'ai pas envie qu'il me touche, je l'avais laissé me toucher quand j'ai eu ma crise mais ça ne se reproduira plus.
Je regardai la route défilée. Je reçus un message.
/ Dylanou à Grenouille/
-Hey Alexou ! Ça va pupuce ? Il y a un super concours international au Canada, je suis sur que tu vas y aller. C'est une chance en or à ne pas rater. Bisou.
Je rigolai et lui répondis.
/Grenouille à Dylanou/
- Hey Dylan Trok ! Je vais y aller, ne t'inquiète surtout pas. Bisou.
Adam me regarda colérique mais je l'ignorai. Je me demandai si il avait déjà couché avec des filles. Des vraies femmes. Celles qui ont de belles formes, 1 mètre 76 et une gueule d'ange. Ça me rendait malade d'avance.
Je branchai mes écouteurs et écoutai de la musique pendant pas mal de temps. Mes yeux se fermaient petit à petit mais je restai éveillée. J'avais l'impression de dormir tout le temps. Adam toucha du bout des doigts mon bras. Ce simple geste m'endormit.
- Endors toi Amour...
Je le sentis m'attraper et me plaquer contre son corps musclé.
Avait-il un pouvoir particulier ?
***
Ça ne bougeait plus trop dans cette limousine luxueuse. Mais y étais-je encore ? Je bougeai mes bras, je tâtais ce qui me semblait être des couvertures toutes douces. Je me retournai et tombai sur un oreiller qui sentait Adam. Je respirai son odeur pour me calmer. C'était apaisant.
Je me levai doucement et regardai cette belle chambre bien décorée. Dans les tons beiges et blancs. Des meubles simples et très beaux. Toutes mes valises sont au pied du lit. J'en ouvris une et en ressortis un pantalon noir et un pull blanc avec des sous-vêtements. J'entrai dans une pièce à droite, et justement c'était pile ce que je voulais trouver. Une belle salle de bain italienne. Il a du gout, mon âme-sœur !
Je me déshabillai, laissant tomber mes habits au sol et réglai la bonne température pour mon petit corps frisquet. Je me mis sous la douche et fermai la cabine transparente. Je lavai mes cheveux poisseux, gras comme de l'huile d'olive.
Je sortis de la douche avec un essuie autour de mes cheveux et un autre autour de mon corps. Je fis un bond d'un mètre avant de hurler. Dans le reflet du miroir, je vis Adam appuyé contre le chambranle de la porte. Il me regardait comme si il allait me manger ou me jeter sur le lit. Un peu des deux.
- Non mais ça va pas ! On t'a jamais appris à frapper ou quoi ? Tu vois pas que j'étais occupée ? Pars tout de suite, je suis à moitié nue, criai-je, les yeux noirs de colères.
Comment osait-t-il me mater ? Et il continuait ce gougeât !
- J'ai frappé figure-toi. Mais comme tu répondais pas et que la porte était ouverte, je suis entré. Il faut pas être gênée Alexa, je te verrai nue plus tard. Quand tu ne supporteras plus la tension entre nos deux corps.
Il me fit un de ces sourires craquants qui j'imagine, fait tomber toutes les filles.
Je lui montrai la porte du doigt pour qu'il s'en aille.
Je me séchai et m'habillai. Je me regardai dans le miroir, j'avais des cernes atroces. Comment Adam peut-il encore me regarder ? Et déjà, pourquoi m'acceptait-t-il comme âme-sœur alors que j'étais encore qu'une gamine ?
Mon visage est trop blanc. Un teint affreux. Sans arrière pensée, je me giflai sur la joue. Adam, que je n'avais pas rentrer une seconde fois, me regarda bizarrement. Je me regardai dans la glace et fus satisfaite du résultat. J'avais enfin des couleurs.
Je me séchai les cheveux et les brossai ensuite. Je passai mes mains dans ma chevelure pour leur donner du volume. Ils se mirent à boucler naturellement.
- Il faut qu'on parle de certaines choses, m'avertit Adam.
Ça ne me disait rien qui vaille.