VIL’appartement qu’habitaient le capitaine Sneguirev et sa famille était plutôt une izba qu’un appartement, tant il était encombré par les meubles et les gens. On y voyait un grand poêle russe, et du poêle à la fenêtre était tendue une corde où pendaient des chiffons de toute sorte. Le long des murs, à droite et à gauche, se trouvaient des lits recouverts de tricots. Il y avait sur le lit de gauche quatre, coussins couverts d’indienne, plus petits les uns que les autres. L’autre lit n’avait qu’un très petit coussin. Un coin de la chambre était séparé par un rideau, ou plutôt par un drap tendu sur une corde. On apercevait derrière ce rideau un troisième lit arrangé sur un banc et une chaise. Une simple table en bois blanc était près de la fenêtre du milieu, car il y avait trois fenêtres au