Chapitre 3

1084 Words
Ce jour là, Jean Claude et moi n'avions fait que lire vaguement les archives de l'enquête qu'on venait tout juste de nous assigner. La journée avait été longue et je n'avais qu'une seule envie, c'était de rentrer chez moi pour me coucher dans mon lit. J'étais bien-sûr très pointu sur le travail mais il m'arrivait des fois de faire mon paresseux. Malgré l'envie folle qui me tenait de rentrer chez moi, ma raison m'insitait à aller voir ma mère. En effet, depuis que je vivais tout seul, je dédiais toujours quelques heures de ma journée à l'amour de ma vie, ma mère. Chaque soir après le service, je passais chez mes parents afin de voir ma mère. C'était presque devenu comme une tradition pour nous de nous retrouver tous les soirs. Je ne le faisais pas par contrainte non, je le faisais juste par amour et parce que ça me faisait plaisir. Ma mère était la seule amie que j'avais. Je lui parlais plus qu'à personne. Et de son côté, je sais bien qu'elle me considérait comme son meilleur ami à elle. Donc ce soir du 26 mai comme tous les soir depuis des années, je m'étais rendu chez ma mère après le boulot. On discuta de tout et de rien comme dans notre habitude, et je ne m'étais pas gêné de lui parler de la nouvelle affaire dont je m'occupais. Elle était très heureuse pour moi car elle savait bien que j'étais heureux de faire le métier que je faisais. Elle m'encourageait beaucoup et était une sorte de pilier pour moi. - A chaque fois que je pose mes yeux sur toi, je me dis que tu ressembles énormément à ton père, me dit ma mère. - Tu trouves? Parce que moi non. Papa était beaucoup plus pragmatique que moi. - Tu te trompes, il était aussi tout plein d'incertitudes et de craintes. C'est juste qu'il ne te laissait jamais voir cette facette de lui. C'était là pour moi, le plus beau compliment qu'on aurait pu me faire. J'étais tout heureux de savoir que je ressemblait en fait à mon père, et de sur quoi, ce compliment venait de la personne qui connaissait le mieux mon père. -vraiment ! Tu crois que papa aurait été fier de savoir que je travaille dans la police criminelle ? - Il aurait été le père le plus heureux du monde. Je sais que je ne te l'ai jamais dit mais ton père voulais que tu deviennes procureur. - Procureur! Mais pourquoi ? - Il me disait toujours que tu as un sens droit de la justice et de l'éthique. Il disait aussi qu'il ne savait pas d'où tu tenais toute cette maturité et cette ténacité, tu étais sa plus grande fierté. - C'est bon à entendre. Et moi qui me disait toujours que je devais me surpasser pour l'impressionner d'avantage. - Et bien, tu n'avais pas besoin de faire des efforts pour nous rendre fiers tu sais, pour tous les deux, tu étais déjà une grande réussite. - Maman, - Hum - T'arrive t-il souvent d'avoir des souvenir de ton passé ? - Jamais. Je ne vois jamais rien dans ma tête, même pas des images floues. On dirait que ma vie a débuté dans cet avion militaire. On dirait qu'avant, je n'existais pas. - Je comprends. Mais ça ne t'a jamais dérangé de ne pas savoir d'où tu viens? - avant, ça m'arrivait souvent de me sentir mal à cause de mon amnésie mais ton père savait utiliser les mots justes pour me rassurer. D'où je viens n'était pas important d'après lui, car ma maison était où se trouvait les personnes que j'aime, à savoir vous deux. . Je t'ai toi et ça me suffit. - Tu me suffis aussi. Après plusieurs instants de bavardage, nous passions à table, et c'était la même routine tous les jours. Grâce à ma mère, je n'avais presque pas besoin de faire la cuisine chez moi. Je dînais tous les soir avec maman à l'exception des jours où je n'étais pas dans la ville à cause du boulot. Il y avait des jours où je devais aller dans d'autres villes pour mener des enquêtes mais c'était assez rare. Et après avoir dîné, je rentrai chez moi et je prévenais toujours maman à mon arrivée à la maison car elle était toujours inquiète pour moi. Hors mis nos rencontres du soir, nous nous parlions au téléphone au moins deux fois par jour. Je l'appelais le matin avant d'aller à la brigade et aussi le soir quand j'arrivais à la maison. Et les weekends aussi, J'allais chez elle. J'avais promis à mon père de toujours m'occuper de sa femme et j'avais continuer à tenir ma promesse avec les années. Ce soir là en arrivant chez moi, je me douchai et j'allai directement me coucher. Mais ma nuit fût turbulente. J'avais fait un rêve étrange où tout était flou. Il y avait des gens qui parlaient mais je ne les voyais pas bien, je n'arrivais à identifier personne. Et même les conversations que j'y entendais me semblaient être inaudible. Toutes ces personnes dans mon rêve s'adressaient à moi mais je n'entendais pas du tout ce qu'elles me disaient. Ce même rêve dura toute la nuit. Malgré le fait que tout était flou, j'avais l'impression que tout était réel. J'avais une impression de déjà vu. Quand je me réveillai le lendemain, j'étais tout fatigué. J'étais fatigué non seulement physiquement, mais aussi mentalement. On aurait dit que mon cerveau avait travaillé intensément pendant des heures. C'était comme si je n'avais pas fermé l'œil de la nuit or j'avais effectivement dormi. Quand j'appelai ma mère ce matin là, elle remarqua très facilement que j'avais l'air fatigué. Elle était même allée jusqu'à dire qu'elle ne m'avait jamais senti aussi fatigué et éparpillé. J'avais pris les impressions de ma mère à la légère car je me disais que ça passerait sûrement. Et en plus, maman était maîtresse dans l'art de l'exagération. Cela ne m'empêcha pas de faire ma routine quotidienne. J'allai au boulot comme chaque matin et en plus, ce matin là était un jour pas comme les autres. Ce jour était le jour qui marquait le début d'une nouvelle enquête criminelle. Mais c'était une enquête qui sortait de l'ordinaire car c'était une affaire très vielle et déjà traitée auparavant. Jean Claude et moi devions tout d'abord récupérer toutes les pièces à conviction retrouvées sur la scène de crime mais aussi toutes les preuves circonstancielles y afférant.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD