DEUXIÈME PARTIE - À combien l’amour revient aux vieillards-9

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–Esder, dit-il en lui lâchant la main, et la repoussant avec un léger mouvement d’humeur, fus ne m’égoudez bas ! – Baron, tenez, vous baragouinez l’amour comme vous baragouinez le français. –Terteifle ! – Je ne suis pas ici dans mon boudoir, je suis aux Italiens. Si vous n’étiez pas une des caisses fabriquées par Huret ou par Fichet, qui s’est métamorphosée en homme par un tour de force de la Nature, vous ne feriez pas tant de tapage dans la loge d’une femme qui aime la musique. Je crois bien que je ne vous écoute pas ! Vous êtes là, tracassant dans ma robe comme un hanneton dans du papier, et vous me faites rire de pitié. Vous me dites : – « Fus êdes cholie, fis êdes à groguer… » Vieux fat ! si je vous répondais : – « Vous me déplaisez moins ce soir qu’hier, rentrons chez nous. » Eh !

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