XX Sidi-AboukirViolette est allée dans les deux magasins de mode dont la grosse Toinon lui a donné l’adresse. Là, on l’accueille avec politesse, mais on lui dit : – Mademoiselle, en ce moment nous n’avons besoin de personne, repassez dans une quinzaine de jours, peut-être ce sera différent. Quinze jours ! c’est bien long se dit notre héroïne en retournant chez elle. Que ferai-je jusque-là, mon appartement me déplaît depuis que presque tous mes meubles sont brisés, je m’y ennuie, et j’ai toujours peur d’y voir revenir monsieur Bichetout ou la terrible Marjoleine… Si du moins mon pauvre Philoclès m’était resté… Mais il n’est pas revenu depuis que la Trafalgar a brisé ma porte d’un coup de pied. Je n’ose plus aller me promener… il me semble que tout le monde regarde ma joue droite… Je n’ai