VIII Les deux frèresRetournons un peu à Saint-Jean-aux-Bois ; ce pauvre Giroflé, ce bon Benoît méritent bien qu’on ne les oublie pas. En arrivant à la maisonnette de Violette, le soir même du départ de la jeune fille, Giroflé s’étonne de voir la porte fermée. Il va pour frapper ; une petite fille l’arrête en lui disant : – Gnia pus parsonne, alle est partie. – Partie… comment… sortie le soir… Elle est donc allée acheter quelque chose dont elle avait besoin ? Pour toute réponse, la petite voisine lui donne la clef de la maison et une lettre, en lui disant : – Je sais pas ! mais tenez, vlà ce qu’elle m’a donné pour vous. Giroflé prend ce qu’on lui présente d’une main tremblante, car il prévoit déjà quelque malheur. Il ouvre la lettre, la lit en frémissant, ne peut d’abord croire ce qu