XIXLundi 15 avril. Une fois de plus, nous nous éveillons sous un ciel lourd et noir, sentant des torrents d’eau, des déluges, suspendus sur nos têtes. Ce dernier lever au camp est plus agité que de coutume. L’entrée pompeuse de tout à l’heure nécessite de grands préparatifs : retirer de nos cantines nos uniformes de gala, nos dorures, nos croix, et faire astiquer par nos chasseurs d’Afrique nos armes, les harnais de nos chevaux. « L’ordre et la marche », élaborés hier au soir sous la tente du ministre, nous sont communiqués au déjeuner ; bien entendu, nous n’irons plus à la débandade, selon notre caprice personnel, mais en bon ordre, quatre cavaliers de front sur quatre rangs, correctement alignés comme pour un défilé militaire. ***Suivant la prière qui nous en a été adressée hier au s