XVIIDimanche 14 avril. De ce pays des Zerhanas il me restera toujours le souvenir de ces heures fraîches du matin passées au bord de l’Oued M’kez, dans ce site délicieux, sur ces tapis d’anémones rouges. Près de notre camp, un petit bois d’oliviers très vieux abritait des bergers et des chèvres. Sur les montagnes environnantes, parmi les roches et les broussailles, deux ou trois petits hameaux étaient perchés en nids d’aigles. Rien d’africain dans le paysage, à part l’excès et la splendeur de la lumière, et encore nos campagnes atteignent-elles quelquefois cet éclat de verdure et cette limpidité de ciel bleu, à certains jours privilégiés du beau mois de juin. Si bien que l’illusion venait complètement d’être dans un coin sauvage de la France, et on trouvait même fort étrange de voir sur l