CHAPITRE IX Adalbert avait faim Nous avons laissé le fils de M. de Valneige en proie à une vive agitation dans sa ténébreuse solitude. Cette agitation dura plusieurs heures. Tantôt il croyait que le gros rat était tout près de lui, tantôt il lui semblait le sentir grimper le long de son corps. Son imagination lui créait mille souffrances qui n’existaient pas. Il fut distrait de cet état pénible par une autre préoccupation qui, en le détournant de la vilaine tête, le rejeta dans de nouvelles perplexités. Il entendait à quelques pas le bruit d’un ouvrier qui travaillait le bois. C’était comme si un menuisier entreprenait de faire un trou à une porte. Il grattait, perçait, raclait, tout cela vite, vite, comme s’il était pressé, puis cessait tout coup, se reposant apparemment ; mais alors