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1708 Words
Nous sommes dans un des jets privés d'Alex, il est superbe ! L'hôtesse vient nous dire que nous pouvons nous détacher et elle se penche vers moi pour me tendre un bout de papier d'Alex me précise-t-elle, même si elle est plus occupée à ce que Loïc voit bien sa poitrine. Je déplie le papier : Désolé de ne pas pouvoir être venu te chercher, j'ai dû rentrer rapidement pour une affaire. A tout à l'heure, Alex Je souris en voyant le mot qu'il a pensé à m'écrire alors que je le vois dans quelques heures. Ma sœur a raison, il est mignon dans le fond. -C'est meugnon tout plein ! Je regarde Loïc qui a lu par-dessus mon épaule. -Tu veux pas aller voir l'hôtesse plutôt que de m'embêter ? Elle avait l'air intéressée. Je rétorque aussitôt. -J'aimerai bien mais Alex m'a promis de me tuer si il t'arrivait quelque chose. Je roule les yeux alors qu'il se la joue pauvre victime. Pour préserver la batterie de mon téléphone, je sors un livre de mon sac pour me distraire. Loïc pianote sur son téléphone en lançant des regards au-dessus des sièges et je comprends que c'est à l'hôtesse qui écrit quand je la vois rougir violement. Une fois arrivés, Loïc reste à côté de moi et je suis entourée par de nombreux loups au point de ne presque plus voir l'extérieur. J'ai l'impression qu'un agent secret va m'attaquer à tout moment à la façon dont ils observent les alentours. Le trajet ne dure que quelques mètres jusqu'à la voiture qui va ensuite nous emmener au Palais. -Tu ne crois pas que c'est un peu exagéré là ? Je demande à Loïc. - Si quelqu'un sait que tu es l'âme-sœur d'Alex, tu es la cible la plus simple pour l'atteindre. Il suffit de t'éloigner de lui ou de te tuer, tu es humaine... Donc non, je ne pense pas que ce soit exagéré. - Euh...oui, nan tu as raison. Je me sens soudain beaucoup moins à l'aise. Je reste emmuré dans mon silence alors que nous traversons la capitale, Loïc ne tente pas de me parler non plus. A partir du moment où la silhouette du Palais se dessine au loin, une boule d'angoisse se forme dans mon ventre. Est-ce que j'ai fait le bon choix en acceptant le rôle de Luna Suprême ? Oh. Mon. Dieu. Je suis Luna Suprême, mais qu'est-ce que c'est que cette m***e ? Pourquoi j'ai fait ça ?! J'ai beau y avoir pensé pendant deux ans quasiment non-stop, c'est dingue comme ce genre d'infos prend de la place dans une vie, je viens seulement de réaliser que je suis Luna Suprême. Ce titre fait bizarre, je n'ai rien fait pour le mériter en plus, je ne peux même pas me targuer d'avoir séduit Alex ou quoique ce soit, c'est juste un coup du destin, littéralement. -On est arrivé Laura. Effectivement, la voiture est garée devant l'entrée du Palais Suprême qui est sous dit en passant immense et d'un blanc immaculé. Je sais que je passe mon temps à me perdre dans mes pensées et que ça va me jouer des tours, ça l'a déjà fait un trop grand nombre de fois. Je descends de la voiture et me dirige vers le coffre par habitude mais je sens immédiatement deux bras s'enrouler autour de ma taille. Mon dos est plaqué contre un torse imposant et chaud mais je sais d'ores et déjà qu'il s'agit d'Alex. Ce geste suffit à faire s'éclipser mon stress, pour l'instant je n'ai rien de plus à gérer que ma propre personne, il faut que j'arrête de me ronger les neurones avec mes peurs. -Je t'ai tant manqué que ça ? Je lui demande en souriant maintenant que je me sens plus libérée, un paradoxe j'avoue. La situation est étrange pour moi, les loups garous sont beaucoup plus tactiles que les humains mais je pourrais me faire à l'idée que cette montagne de muscles que je sens se contracter à chacune de ses respirations me prenne dans ses bras. -J'avais peur que tu n'arrives jamais ou qu'il se passe quelque chose. Qu'une personne aussi puissante que lui admette avoir peur et déjà dans la catégorie des évènements rares, mais en plus, c'est à cause de moi qu'il s'inquiète. Loïc proteste : -Merci pour la confiance ! Je ne peux pas m'empêcher de rire au ton indigné qu'il prend. Alex se détache de moi et ordonne à ses loups de s'occuper de monter mes affaires. En rentrant dans le hall, je me rends compte que c'est encore plus grand vu de l'intérieur, surtout avec le dôme en verre au plafond qui laisse le soleil chauffer l'endroit où je me trouve. Alex m'attend patiemment dans les escaliers pendant que je m'extasie comme une enfant, je rougis et me dépêche de le rejoindre. -A l'étage, il n'y a que des chambres, chacune à sa propre salle de bain et un dressing pour les régulières, c'est-à-dire celle de l'Alpha et des bêtas. Il y en a d'autres pour les invités. Je hoche la tête aux explications, mais une question tourne en boucle dans mon esprit depuis qu'il a prononcé le mot « chambre » -Je suis obligée de dormir avec toi ?.. J'ai une forte tendance à avoir le sommeil agité et puis je sais que je serais morte de gêne si je dois dormir avec lui dès ce soir, je ne sais même pas si je serais capable de dormir. Sa mâchoire se contracte de façon involontaire mais il ne répond pas, signe qu'il hésite. -Alex... s'il te plait juste au début le temps que je m'habitue. J'insiste avec une voix qui sonne pitoyable à mes propres oreilles. Au moins ça fonctionne puisqu'il soupire. -Ok mais juste pour cette semaine après tu viens avec moi. C'est la première fois qu'il m'impose véritablement quelque chose mais disons qu'en une semaine je me serais suffisamment habitué à sa présence pour ne pas essayer de m'enterrer une fois dans le même lit que lui. -D'accord merci. Une nouvelle fois, je me sens coupable, je sais que je ne réagis pas comme une âme-sœur devrait le faire et qu'il en souffre même si à présent je suis à ses côtés, je maintiens une certaine distance entre nous. Qui sont tes bêtas au fait ? Ma tentative de changer passe tout sauf inaperçu et cela tire un sourire amusé à Alex mais il ne fait aucun commentaire. -A vrai dire je n'en ai qu'un, je n'ai pas vraiment eu le temps de faire une sélection pour trouver les trois autres. Je te le présenterai plus tard. Il glisse son bras contre ma hanche pour me tenir à ses côtés et je fais comme si je n'avais pas remarqué alors que tout mon corps est en tension. Mine de rien, je lance : -Et, hum, quelle sera ma chambre du coup ? -Celle en face de la mienne. Je lui lance un regard pour lui signifier que cela ne m'avance pas vraiment puisque je n'ai aucune idée de laquelle et sa chambre et il me désigne celle en face de son bras libre. Aussitôt, je m'éloigne pour visiter ma chambre et dans un mouvement inconscient, je sens que ses doigts essayent de s'agripper à mon t-shirt mais une fois de plus je ne réagis pas. L'avoir près de moi me fait un effet bizarre, d'un côté j'apprécie sa chaleur qui m'est étrangement réconfortante, de l'autre j'ai comme un poids sur la poitrine. En passant les portes, je prends conscience que cette chambre est à l'image du reste du Palais c'est-à-dire immense. Je fais un tour sur moi-même pour l'étudier puis je me rends vers la première porte pour aller voir la salle de bain. Mauvaise pioche, c'est le dressing ! Je fais une moue dégoutée qui fait rire Alex et pousse l'autre porte qui mène bien, cette fois-ci, à la salle de bain. Je suis heureuse de découvrir qu'il y a une baignoire immense, je sens que je vais en profiter de celle-là ! Avant que j'aie le temps de me retourner les bras d'Alex viennent me serrer une nouvelle fois contre lui, un peu plus fort que d'habitude cependant, comme s'il avait peur que je m'esquive encore. -Alex... Je n'ai aucune idée de comment tourner ça sans que ce soit gênant ou qu'il le prenne mal... Comment on dit poliment, tu m'écrases mais t'inquiètes je culpabilise donc je veux bien rester dans tes bras de beau gosse musclé ? -Désolé mais mon loup est en manque depuis 2 ans. Il souffle à mon oreille, je crois que tous les cheveux de ma nuque se sont dressés. -En manque ? Je répète d'une voix surprise. Il est en train de me dire qu'il est en chien là ?! -De contact physique avec son âme sœur. Il éclaircit pour moi et je me sens tout de suite stupide d'avoir l'esprit aussi mal placé. -Oh... Bravo Laura, félicitation, quelle répartie ! Je me maudis toute seule. Pour essayer de me prouver à moi-même que je ne suis pas si mal à l'aise que ça et peut être aussi pour lui montrer à lui qui doit sentir ma gêne à plein nez, je me contorsionne pour me retourner dans ses bras. Je passe mes bras autour de lui et pose ma joue contre son torse. Il ne dit rien mais je le sens presque ronronner de bonheur et je suis ravie de savoir que c'est grâce à moi. Finalement, je suis prête à rester comme ça un moment mais mon estomac décide de choisir ce moment pour crier famine, en même temps j'avais la gorge trop nouée ce matin pour pouvoir avaler quoique ce soit. J'ai peut-être minimisé mon stress de la matinée...peut-être. Le rire d'Alex me secoue et c'est de lui-même qu'il me laisse partir sauf que maintenant il est toujours aussi proche de moi mais en bonus je peux me plonger dans ses yeux rieurs. Il passe sa main sur ma joue avec l'évidente envie de m'embrasser mais il ne le fait pas -J'ai cru comprendre que tu avais faim. Je pourrais me vexer mais sa remarque m'attire un sourire et puis chez moi, la bouffe c'est sacré !
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