« J’acquis une fortune en très peu de temps ; lorsqu’une femme a quelque empire sur les hommes et veut vraiment parvenir à la toute puissance, ce n’est pour elle qu’un jeu. Mais pour avoir cet homme à moi, bien à moi, il ne me suffisait pas qu’il fût ruiné et que moi, j’eusse des richesses. Il fallait le compromettre, et, avec lui, tous ceux dont j’attendais protection et honneur. Alors la destinée de ces gens dépendrait de ma volonté. « Voici ce que j’ai fait : j’avais eu à me plaindre, au cours de mes relations amoureuses avec les jeunes gens de l’île, d’un certain Mettereau qui habitait seul une plantation isolée et assez éloignée du Cap ; je savais qu’il était détesté de ses esclaves et surtout de son commandeur, (le vôtre, madame,) ce Figeroux auquel vous avez donné toute votre confi