IV « J’ai le cœur étreint, chuchota le substitut. Cet homme qui accuse son ami… et devant la femme de cet ami… » M. Rousselain avait peut-être, lui aussi, le cœur étreint, car c’était un brave homme, mais l’intérêt que soulevaient en lui les affaires passionnelles étouffait toute autre considération. « Hein ? fit-il, je vous l’avais bien dit. Quand la passion est en jeu, ça va tout seul. Il n’y a qu’à les jeter les uns contre les autres. Ce sont eux qui mènent l’instruction et avec quelle ingéniosité ! quelle vigueur ! quelle haine Et ce n’est pas fini… — Vous croyez ? — Mais non, l’autre va se défendre ! Observez son calme. Sa riposte est prête. — Cependant, tout le condamne. — Certes ! Mais l’enjeu est tellement magnifique. — L’enjeu ? — Oui… la femme… — Alors, vous persistez ?