Ce samedi était enfin arrivé.
Je ne sais pas si le temps avait courut ou si c’était la fréquence à laquelle il passait souvent, mais il était arrivé assez tôt.
J’étais dans ma chambre, encore une fois entrain de rêvasser devant des contes de fées que je suivais via mon téléphone, lorsque qu’un message reçu s’affichait au dessus de l’écran.
Text Message from Pa Franck : ‘J'arrive dans une heure.’ Pouvais je lire.
Je me relevais agressivement du lit, ne sachant pas quoi me mettre.
Et après de longues minutes interminables, je décidais de prendre ma douche dans un premier temps pour éclairer mes pensées.
Mais on aurait cru que l’eau qui frappait ma peau étouffait de sa buée mon agilité à réfléchir.
Et une fois de plus, j’optais pour un patte deph et un crop top.
Et je n’avais plus le temps même si je le voulais, car il était déjà là.
Garé à quelques pattés de la maison en train de m’attendre.
À une heure passée, exactement comme il l'avait dit.
‘Coucou.’ Me saluait il. Je pouvais remarquer qu’il ne s’était pas séparé de ses vestes à haut prix. Alors je répondais ‘Coucou...’ avant de m’excuser ‘désolée, je ne savais pas trop quoi me mettre...’
Et pour une fois, il me regardait dans les yeux, et je pouvais sentir l’océan dans son regard faire trembler le sol de mes yeux ‘Pas grave... je te trouve très belle comme ça!’
Je ne sais à quoi mon subconscient pensait, ma conscience elle se taisait et je voulais savoir ‘Vraiment?’ Je ne sais pourquoi.
Son sourire se redessinait ‘Tu te sousestime vraiment trop tu sais!’
Avant qu’il ne reprenne son regard pour le conduire vers un drive through.
On s’était en effet arrêté en chemin pour prendre des burgers. Car comme il le disait ‘on a un long chemin à faire.’
Et il n’avait pas menti, la route avait l’air d’être sans fin et étrangement c’était... apaisant.
On roulait le long d’un chemin qui s’absentait de plus en plus des immeubles et des magasins.
La nature reprenait le dessus fière de nous montrer le désert qui se soumettait à sa beauté.
Il garait finalement la voiture au milieu d’une terre entourée de fleurs et d’herbe vertes.
C’était un beau petit jardin qui savait prendre soin de lui-même.
L'endroit était perdu et vide.
Il ouvrait la portière avant de me dire ‘viens!’ Me conduisant à déposer mes pieds sur ce sol sec. ‘Essayons nous ici.’
On posait donc nos fessiers sur le sol ayant pour seul tabouret le peu d’herbe qui y était.
C’était la première fois que je le voyais comme ça. Aussi simple. Il avait toujours était quelqu’un de très généreux mais de là s’assoir sur le sol d’un endroit si sauvage. J’en étais intriguée ‘Comment connaissez-vous cet endroit?’ Demandait je.
Le regard vers le synonyme de ses yeux bleus, ‘C'est ici que je viens chaque samedi.’ Confessait il.
J’en étais paralysée.
Alors était ce de cela dont il parlait en disant que travailler les samedis n’était pour lui qu’un prétexte?
Mais pourquoi? Pourquoi avait il besoin de nous mentir, et surtout, de mentir à sa famille?
Il pouvait sentir mon regard braqué sur lui alors il continuait ‘Je ne vais pas travailler comme tu as pu le deviner, je m'évade...’
Mais s’évader de quoi? Pensais je.
Il avait tout ce dont un homme pouvait rêver avoir dans la vie.
Où n’était ce qu’une image qu’il donnait? Je voulais en savoir plus mais les mots qui suivaient et coulaient de sa bouche me fit perdre le chemin de la logique ‘tu es très belle tu sais.’
Pourquoi insistait il autant sur ma beauté depuis peu?
Que voyait il en moi que certaines personnes ne voyaient pas?
Que voulait il?
Je n’en savais rien mais sur ces mots, rien n’avait plus de sens. J’avais oublié qui j’étais et qui il était.
Et à chaque consonne qu'il prononçait, je pouvais sentir la chaleur de sa peau étouffer ma raison. Je n’arrivais plus à l’entendre.
Non, elle ne parlait plus ma conscience, alors à cet instant, je n’arrivais plus à dissocier le bien du mal.
Il se rapprochait de moi au vent d’une tortue et je mourrais d'envie de l'embrasser. Mon cerveau était vide, juste des besoins qui me guidaient.
Et comme un besoin voulait encore l’entendre me dire que j’étais belle, je me plaignais de nouveau ‘Je me trouve moche, je ne fais pas 1m75 et je ne suis pas riche...’
Puis il papillonnait ses doigts sur ma joue droite ‘Nous sommes tous différents et c’est ce qui fait justement la beauté de l’être humain.’ Disait il ‘tu es comme une poupée qu'on a envie de soulever et de mettre tout en haut de son coeur pour la protéger. Tu as de ses yeux d'un noir si profond que l’on se perd dans un néant de sublimité. Et tes formes... tes formes qui dans leur générosité pourraient abriter le plus sauvage des hommes...’ me faisait il remarquer.
Était ce vraiment de moi dont il parlait? Je n’en croyais pas et cela me surprenait.
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J'espère que l'histoire vous plaît ????