Je ne pu me retenir, aucun homme ne m'avait encore jamais parlé de la sorte.
C'était comme s'il rosait dans mon coeur.
Mes yeux prévoyaient un orage tandis que tout en moi vibrait sous l'agitation du vent.
On s'embrassa, d'un b****r humide, tout comme la pluie.
Ses lèvres étaient épaisses et ses baisers sauvages. Oui, parce que nos lèvres ne s'étaient pas frappées qu'une seule fois.
Ses caresses se baladaient là où elles ne devaient pas le faire et je les laisser emprunter le chemin qu'elles voulaient.
On était en pleine nature et j'avais l'impression que c'était réellement chez nous.
C'est fou comme pour la première fois de ma vie je me sentais femme.
La poussière qui composait l'enveloppe de mon âme, ce coffre là que l'on appelle le corps ressentait toutes sortes de choses que je ne comprenais absolument pas.
Je laissais alors mon corps me guider, car je n'arrivais pas à traduire ce qu'il disait mais pourtant, monsieur Franck avait l'air de parfaitement le comprendre.
Le fait qu'on pouvait se faire surprendre m'excitait, moi qui n'avait jamais été le genre de filles à désobéir.
Le risque était à ce moment là une montagne russe, qui détachait les trois compositions de ma personne et les exposait.
Et la nuit qui tombait sur nous, souriait en voyant le genre de secrets qu'elle aimait entendre.
Ses doigts qui n'étaient pas des doigts de fées mais guérissaient des maux que je ne savais même pas que j'avais, glissaient vers mon jardin secret. Je sentais l'un d'entre eux comme s'il venait de signer au stylo ma peau.
Et je ne sais ce qu'il y cherchait mais ses indécisions et ses vas et viens ne me déplaisaient pas.
Un souffle de mots frappait à mon oreille gauche 'Tu aimes...' et les yeux fermés je ne pouvais que remuer la tête.
Puis j'avouais 'oui mais j'ai mal' à un homme qui avait l'air de me comprendre. 'Je sais... ne t'inquiètepas, je me comporterai bien avec toi.'
Et en plein milieu de mes chutes, ma conscience me rattrapait, en vain 'Ce que nous faisons est mal mais je ne veux pas m'en passer.'
'Moi non plus.' avouait il 'Je t'aime Clara... je t'aime et cela depuis bien longtemps...' Puis il me serra fort dans ses bras et me demandait 'Tu es prête?'
Lorsqu'un 'oui' inconsciemment sortait de ma bouche.
Il arrêtait de frapper à ma porte de ses doigts puis dirigeait mon corps à s'allonger par terre.
Et là, une lumière vint éclairer les chemins depuis longtemps qui étaient dans le noir.
De mes cries, je découvrais maintenant la force de la non violence. Je découvrais maintenant que la guerre des corps n'étaient pas forcément une séparation, mais pouvait aussi être une réunion des hommes.
Je découvrais un chemin que je ne connaissais pas et un visage des hommes que je n'avais jamais connue non plus.
Je sentais en moi aussi une haine, une haine frappée avec toute la force qu'il avait envie de donner à ce moment là.
J'en pleurais mais même à cet instant, je voyais du plaisir dans la douleur.
Et à chaque fois qu'il me demandait si j'allais bien, je ne concevais pas de dire non.
Puis il revenait à la raison et à ses douceurs d'hiver. J'aimais ça, encore mieux ou plutôt différemment.
À ce moment aussi je me rendais compte que je savais que c'était mal, mais son corps imposant, sa voix ténébreuse sur moi..... je ne pouvais plus y résister.
Je venais de découvrir le mal dont tout le monde parlait tant. Ce mal qui nous fait tomber mais dont on arrive point à se passer.
Ma vie commençait déjà à prendre feu et je le savais.
La vérité finit toujours par se libérer de la pression des hommes.
Alors que croyait on?
Je n'en sais rien mais les folies de mes envies poussaient à mon corps d'en demander plus.
Je partais et revenais, comme si je mangeais un plat qui m'était interdit.
Je mangeais là le fruit défendu.
Le fruit de plusieurs années de soumissions d'une autre femme.
Je courais même menant une course qui me faisait prendre les devants. J'osais, devant cet homme qui était sensé être autre chose que ce qu'il devenait maintenant.
Et la vitesse que je prenais le rendait fou de rage, oubliant qu'il n'était pas avec une femme. Mais avec une femme à en devenir.
C'était comme si on avait emprisonné un aigle dans une cage pour rossignol et qu'il venait de retrouver sa liberté.
Je criais de plus en plus fort, cette petite douleur, je l'aimais. Quelque chose en moi me fit sentir étrange, tellement étrange, que...
————————————————————————
Que pensez vous de ce chapitre ?