XIII Séjour en AngleterreProsper, à peine arrivé à Melun, s’empresse de se rendre chez le notaire Dumont ; celui-ci lui lit le testament fait en sa faveur et lui remet les titres qui lui assurent la possession d’une fortune que du reste personne ne songe à lui contester. Le ci-devant brasseur n’était point millionnaire, et d’ailleurs, jusqu’à son dernier accès de goutte, il ne s’était privé de rien, et avait voulu se donner toutes les jouissances qui étaient dans ses goûts. La fortune qu’il laissait à sa mort se composait de la terre de Trévilliers avec ses dépendances, qui était d’un revenu de dix à douze mille livres ; plus, la maison qu’il occupait à Melun, puis enfin une centaine de mille livres en numéraire qu’il avait enfoui dans un vieux coffre et caché dans le fond d’une armoire,