TULLIALe lendemain, lorsque Lampridio vint s’installer chez nous, Callias dit qu’il avait besoin d’aller à notre domaine, près d’Ancône. Tu connais les charmes, la magnificence de notre villa. Comme il en parlait à dîner, Lampridio dit qu’il l’accompagnerait volontiers, si cela lui faisait plaisir ; car c’était pour lui, disait-il, un grand bonheur que de respirer librement l’air pur de la campagne. « Rien ne pourrait m’être plus agréable, ajouta-t-il, que d’en jouir avec vous. » Ils y passèrent sept jours de suite et Callias s’habitua si bien à la société de Lampridio qu’aussitôt il le prit pour confident de tous les mouvements de son âme et de ses plus secrètes pensées. Callias vantait mon esprit, mes manières, ma politesse ; il disait que ce en quoi je brillais surtout entre les femmes,