Cupid Must Die

Perdu Dans Mon Jeux

Il faisait beau jour. Samedi, une aube légère s'imposait sur la terre.

Adrian se réveilla et quitta le canapé en cherchant de ses yeux couleur océan, les yeux couleurs arbre de la magnifique Lola.

Elle se tenait de dos, fixant une photo accroché sur le mur du salon.

"J'avais bien peur de te demander qui sont ces gens hier soir." Dit Adrian, la faisant sortir de ses tourments.

Sans pour autant montrer son visage "Bonjour...." répondit-t-elle.

Adrian se leva, puis s'approcha d'elle et lui demanda, "La petite fille avec les deux vieillards, c'est toi ?"

"Ces deux vieillards ce sont mes parents !" Répondit-elle sous un ton agressif.

Se sentant stupide, il s'empressa d'effacer son erreur "Je suis désolé, je me suis une fois de plus mal exprimé."

Il ne l'avait encore jamais vu dans cet état. C'était un mélange de colère, de haine et de désespoir. Elle était tout aussi terrifiante que terrifiée.

"C'est peu de le dire...." Dit elle d'une voix faible, avant de continuer, "Croyez-vous en l'amour ?"

"Euh... très bonne question !" Adrian avait eu de son père un témoignage assez douloureux de l'amour. Lui même n'ayant encore jamais rencontré une femme qu'il ait aimé autant que son père eu aimé sa mère, il était perdu.

Il continua alors en disant "Je ne me suis jamais posé la question de savoir si j'y crois ou pas, je n'ai encore jamais partagé une relation basé sur autre chose que l'intéret et le physique. La seule figure que j'ai eu dans la vie c'est mon père. Et lui qui a expérimenté cela en a souffert alors, je ne saurais quoi répondre."

Lola semblait chercher quelque chose en Adrian qui manquait en elle même. "Pourquoi semblez vous autant perdu ? Est ce l'état dépressif de votre père qui vous a autant fait du mal ? " Demanda t-elle.

Adrian se dirigea vers la salle à manger, tira une chaise avant d'abandonner son corps assis "Oui, je l'ai vu rechercher une femme comme si il courait après un fantôme." Avança t'il noyé dans de l'amertume "Je l'ai vu passer des nuits blanches à penser avant de s'endormir à l'aube. Je l'ai vu passer de femmes en femmes à la recherche d'une chaleur similaire à celle de ma mère. Et même, je pense que l'enfant que j'étais méritais d'avoir une mère. Hélas, je n'en ai jamais eu."

Lola ne détournait toujours pas son regard de soldat à terre de cette photo "Alors pourquoi ne cherchez vous pas à prendre exemple sur lui pour faire mieux... Au lieu de fuir comme un lâche parce que vous craignez de perdre face à l'amour?" Sans montrer aucune émotion, elle le lui demanda.

Adrian ne repondit pas et un moment de silence prit place. "Et vous alors?" Avait-il finalement laisser échapper.

"Je voudrais bien mourir par amour moi. Ces deux-là l'ont fait pour moi."

"Comment ça ?"

"Pourquoi voulez-vous le savoir ?"

Adrian la regarda intensément "Vous m'intriguer..."

"Seulement ? Alors je ne suis pas le genre de femme à qui on fait des propositions de mariages n'est-ce pas ?"

"C'est à vous de le décider. Vous ne laissez actuellemnt aucun homme entrer dans votre cœur ou dans votre vie, c'est la raison pour laquelle cette porte vous semble fermée".

Lola se tourna vers lui décollant enfin ses yeux de cette bien triste photo "Et vous... Prendrez-vous le risque de me laisser entrer dans le vôtre ?", le regard en détresse.

Adrian sourit voyant alors une porte enfin s'ouvrir "Si vous me promettez de ne jamais disparaître.", avant de se lever une fois de plus, et d'aller vers elle, se placant à ses cotés.

"Ça... ça n'arrivera pas si vous ne faites pas l'erreur de me blesser." Dit elle en répondant au sourire d'Adrian.

Adrian pris les mains de Lola pour les poser sur ses épaules puis laissa ses mains à lui voyager sur le corps de cette dernière, de ses haches à ses joues, avant de l'embrasser.

La voyant perturbée par ce b****r, il se senti faible "Qu'est ce qu'il y'a ?"

"J'ai peur ! Et..."

"Et quoi ?"

"Ça fait tellement longtemps vous savez... je préfère attendre. J'ai peur que quelqu'un profite de moi et m'abandonne encore une fois."

"J'attendrai vous puis je vous attendrai" Répondit Adrian ne voulant pas perdre la femme qui était en train de le faire tomber amoureux.

Elle fit trois pas en arrière "Vous devez rentrer chez vous maintenant. Il faut bien que vous prenez une douche et des vêtements propres."

Adrian s'en alla de suite, répondant aux ordres de Lola.

Une poussière de bonheur fragilisa son cœur, elle ne l'avait pas ressenti depuis longtemps.

La peur de rester toute seule la rattrapa pourtant.

Elle prit immédiatement son téléphone et appella Adrian.

Le téléphone n'eut le temps de sonner une fois qu'il décrocha "Je te manque déjà?"

"Oui, mais ce n'est pas pour cela que je t'appelle. J'ai besoin d'un service." Répondit la jeune femme.

"Tout ce que tu voudras."

"Je pourrai avoir le numéro de téléphone de Jérémie PEKAN s'il vous plait, enfin s'il te plait ?"

Jérémie était celui qui lui avait aidé à avoir les places dont elle avait besoin pour les deux dernières réunions au bureau.

Lola et lui s'étaient rendu compte qu'ils avaient beaucoup de point en commun.

Et même si elle ne le considérait pas comme un ami, c'est celui avec qui elle avait le plus travailler au bureau.

Il accepta "Oui bien sûr mademoiselle. Une fois arrivé chez moi je te l'envoie." Avant de laisser échapper un brin de jalousie "Mais pourquoi en as tu besoin?"

"Ok merci, et t'inquiètes pas, je te l'expliquerais" Avait elle dit avant de conclure la conversation.

Aussitôt Adrian arrivé chez lui, il envoya à Lola le numéro de téléphone dont elle avait besoin.

C'est avec un gâteau et de la glace comme dessert qu'elle appella le numéro que Adrian lui avait envoyé par messagerie.

"Allo ?" Répondait Jérémie.

D'une voix enchantée, "Salut , c'est Lola !"

"Ah! Comment va la fille la plus sexy de la compagnie?" Demanda t'il d'une voix exitée.

Un rire enfantin criait de sa bouche, puis elle revint quelques secondes après à elle "Eh je tenais à te remercier pour ton aide"

"C'est rien tu sais, mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu m'as demandé de te réserver cette place précisément. " Dit il, se rendant compte qu'il ne savait pas grand chose des intentions et motivations de Lola.

Jérémie PEKAN était un beau jeune blond aux yeux gris, l'ami qu'elle apprenait désormais à se faire, ou plutôt celui qui depuis peu l'aidait à être sociable ( enfin presque).

Après tout, il m'a énormément aidé à faire sensation. Il est pas trop ami avec les autres meufs du bureau tout comme moi. Peut être que... même si j'ai pas besoin d'allié....

"T'es libre aujourd'hui ?" Demanda t-elle alors.

"Je suis à ma boutique, mais tu peux passer si tu veux."

"Ta boutique ? Arrête t'en a une ?" Était-elle surprise.

"Bien sûr que oui ma belle, je t'envoie l'adresse par messagerie ok ?"

"D' accord à tout à l'heure." Dit elle avant de quitter son sofa, abandonnant un morceau de gâteau, restant de ce qu'elle avait mangé.

Il a une boutique le mec ? Trop bien. Et dire que sans l'aide de personne moi aussi j'aspire à en avoir une et plus même. Pensa t'elle en courant dans sa chambre.

Elle entra dans la douche et retirait un à un ses vêtements de la veille, Et puis... Il a l'air sympas, mais la confiance est bannie chez moi. Je sais même pas ce qui m'a pris de le laisser croire que je voulais le voir. Est-ce que la présence d'Adrian me fait me rendre compte du vide qu'il y'a dans ma vie ?

Adrian... Le pauvre, il a souffert lui aussi, il ne connait pas sa mère, et moi non plus je ne connais pas mes parents. Il a perdue son père, et moi mes grands parents, ceux qui ont joué le rôle de mon père et de ma mère. Pensa t'elle avant de dénicher sa brosse pour se laver les dents.

Mais pourquoi est ce que j'ai autant de peine pour lui ? Moi j'ai aimé, et on m'a détruite. Sans excuses.

Elle se décida enfin à glisser sous l'eau mais ne cessait de penser, Ah Adrian que je suis désolée, je ne peux pas me permettre de me donner corps et âme à un homme. Surtout cœur, corps et âme. Pour quoi faire ? Etre une poupée de plus ?

Après s'être doucher, elle était perdu devant son placard "Ça fait un bail que je ne suis pas sortie, et cela même pour me promener. Je ne sais pas quoi porter.... je vais mettre un jeans. Il faut d'ailleurs que j'en achète d'autres, ils ont l'air d'être tellement vieux... Bon on laisse tomber le jeans alors... m***e on va opter pour une robe comme d'habitude."

Elle appella un Uber pendant qu'elle habillait son corps d'une robe chemise blanche et une paire de talon noire.

Le Uber l'attendait déjà lorqu'elle descendit quelques minutes plus tard.

Elle ne cessait de penser dans son Uber. Adrian, un de plus. Mais la donne est inversée, cette fois ci personne ne va jouer avec moi. Je vais tous les pourchasser. Tous, un à un. Pauvre Adrian.... Pardonne moi déjà, mais l'amour et moi on s'est détruit à mort.

"Nous sommes arrivés madame." Dit le conducteur du véhicule.

"Euh oui désolé. Merci." Dit elle, brusquement arrachée de ses pensées.

"Vous allez bien ?"

"Oui bien-sur" Répondit elle en s'assurant de laisser un pourboir au généreux conducteur.

"Merci, au-revoir." Se dirent ils.

En descendant de la voiture, un sourire se dessina vite, elle remarqua que Jérémie l'attendait déjà devant ce qui avait l'air d'être sa boutique.

"Hey! Jérémie!" Cria t elle dans la rue.

Il posa sa main sur sa main "Oh non...' S'exclamait il en la voyant s'approcher de lui.

"Quoi ?" Demanda t elle arrivée devant lui.

En levant les yeux vers le ciel "T'as un corps super mais là franchement, te voir en robe tous les jours ça me donne déjà de la nausée."

"Oh ça va! Je sors pas tous les jours et mes jeans sont tous déjà trop vieux!" Répondit t elle se sentant un peu contrariée.

"Oui , et heureusement que je suis arrivé dans ta vie." Dit il avant de continuer. "Mais bon, ne crois pas que je t'attendais devant la boutique parce que t'es une gitane. C'est l'heure du déjeuner et j'ai faim... je ne supporterai pas te voir manger un samedi en tenue de "sortie" dans un fast food."

Après un échange de regards, Jérémie lui dit enfin "Ok entres et fermes la boutique, je vais nous prendre des trucs à manger. Je reviens."

Lola entra puis tourna la clef dans la serrure afin de fermer la porte.

Elle marchait dans toute la boutique, obnubilée par ce qui l'entourait.

La boutique était magnifique.

Hormis ses talents en dessin, il avait vraiment du goût en termes de vêtements et de décorations.

La boutique était assez grande mais il semblait qu'il comptait encore l'agrandir.

En effet, il y'avait des dessins de travaux posés sur le comptoir.

Quelques instants plus tard, quelqu'un frappa à la porte et la fit sursauter.