III Un coin de l’ArcadieAprès la veuve de Roussel et le boulanger de Pontisy, qui eux du moins avaient une apparence de raison pour expliquer leur haine contre les Cantain, le plus grand ennemi de ceux-ci était un fermier nommé Derizelles. La haine du fermier Derizelles était particulièrement dirigée contre la Roussotte. Elle datait du jour où celle-ci n’étant pas encore mariée avait quitté la ferme où elle travaillait à la suite de circonstances qui l’avaient obligé de donner sa démission d’adjoint au maire. Gros, court, la face pulpeuse, rouge et brûlée comme une feuille de vigne aux derniers soleils de l’automne, le fermier justifiait au premier examen la réputation qu’il possédait dans le pays. Il suffisait de le voir une fois pour qu’on devinât en lui le s****e rustique qui existe