XI Le garde-chassePeu de temps après la double mort de la Lizon et de sa cousine Mélie, Isidore était revenu à ses anciennes habitudes. Abandonnant à son père, comme par le passé, le soin d’administrer la portion de biens qui lui était restée après le partage, il vivait uniquement absorbé dans sa passion pour la chasse. Nous avons dit que de tout temps une certaine hostilité avait existé entre Isidore et les autres chasseurs du pays. Cette hostilité avait plusieurs causes : C’était d’abord l’antipathie qu’il avait provoquée en se tenant volontairement, et contre tous les usages, à l’écart de toute camaraderie. Mais le motif le plus sérieux consistait dans la rude concurrence qu’il faisait aux gens de Saint-Clair et de Pontisy, qui prenaient des ports d’armes, en détruisant presque à l