Chapitre 9 Cette scène terrible, ce dénoûment singulier, les émotions de tout genre qui avaient précédé, accompagné et suivi mes vaines recherches dans le bois, jetèrent un chaos dans ma tête. Marie était encore toute pensive de sa terreur, et il s’écoula un temps assez long avant que nous pussions nous communiquer nos pensées incohérentes autrement que par des regards et des serrements de main. Enfin je rompis le silence. – Viens, dis-je, Marie, sortons d’ici ! ce lieu a quelque chose de funeste ! Elle se leva avec empressement, comme si elle n’eût attendu que ma permission, appuya son bras sur le mien, et nous sortîmes. Je lui demandai alors comment lui était advenu le secours miraculeux de ce noir au moment du danger horrible qu’elle venait de courir, et si elle savait qui était cet