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2453 Words

Voici, d’abord, le bref récit du premier. Trois jours après avoir quitté Daouhériko, nous cheminions sans fatigue entre les lougans assez bien cultivés, indice que nous approchions d’un village, quand des indigènes croisant notre route donnèrent tout à coup des signes manifestes de peur et prirent la fuite. – Marfa ! Marfa ! criaient-ils, tout en jouant des jambes. Marfa veut dire fusil en langage bambara. Or, nous comprendrons d’autant moins le sens de ces exclamations, que, pour ne pas effrayer les nègres, il avait été décidé par le capitaine Marcenay que ses hommes dissimuleraient les leurs dans des gaines de cuir fauve ne rappelant en rien la forme des armes. Il n’y avait donc pas de fusil apparent. D’où venait cette terreur des nègres que nous croisions ? Nous nous le demandions e

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