Une tombe, des ossements Accompagnés de six porteurs fournis par le dougoutigui de Kadou, les débris de la mission Barsac quittèrent ce village dans la matinée du 24 février. Pour troublants que fussent les derniers événements qui l’avaient désorganisée, le départ s’effectua dans la gaieté. Si on en excepte M. Poncin, dont les sentiments intimes demeuraient impénétrables, tous étaient agréablement surexcités par la perspective d’accomplir un acte généreux, voire héroïque en quelque manière, et se félicitaient réciproquement de la décision prise. Au surplus, rien n’était perdu encore. Les six Européens, de même que Tongané, qui avait pris Malik en croupe, possédaient toujours leurs montures, et on ne manquait ni d’armes, ni de vivres, ni d’objets d’échange. D’autre part, le pays paraissait