LETTRE XI Léonce à M. BartonParis, ce 14 août. Je l’ai offensée, mortellement offensée, mon ami ; je le voulais, et néanmoins je m’en repens avec amertume : mais aussi comment se peut-il que le jour même où j’apprends par hasard de madame de Vernon que madame d’Albémar doit aller chez le peintre de M. de Serbellane, le jour où je la vois emporter ce portrait avec elle, madame de Vernon me propose de rencontrer chez elle madame d’Albémar, de lui dire adieu, lorsqu’elle part pour rejoindre M. de Serbellane ! Et de quels termes madame de Vernon, inspirée sans doute par madame d’Albémar, se sert-elle pour m’y engager ! elle me rappelle l’amitié, les liens de famille qui doivent me rapprocher de sa nièce ! non, je ne suis ni le parent ni l’ami de Delphine ; je la hais ou je l’adore, mais rien